Revue générale

« Fragile et somptueux, cet aspect du diocèse dit quelque chose de la nature humaine, de la foi, de la vie ecclésiale »

Ce matin, la réunion du Conseil Épiscopal m’a impressionné. Simple par son ordre du jour, elle s’est déroulée comme à la parade. Les responsables des principaux « services » ont décrit devant le nouvel archevêque l’organigramme pastoral de leur « maison » respective. Impressionnant ! Cette machine compliquée semble bâtie pour que les fils se croisent et que l’étoffe se tisse.

Il est clair et évident que, dans notre diocèse, le dynamisme découle des grands services conjuguant à la fois le souffle prophétique et l’institution porteuse. Ils agissent et l’action ne se perd pas. Ils innovent mais nul n’est à son compte. Chacun des services, par son action, appelle et conforte les actions des autres. La machinerie complexe tourne comme une horloge. Ni elle ne retarde, ni elle avance. Elle est à l’heure juste !

Mais cette organisation (ou ce mouvement d’horlogerie) a besoin d’énergie pour tourner. Elle la puise, c’est très clair, dans l’Évangile, à moins que ce ne soit la Lumière qui lui donne sa force.

Il est vrai aussi que le moindre grain de sable peut bloquer la belle machinerie. La défaillance d’une pièce peut tout arrêter et laisser le « cadran » sans vie. Fragile et somptueux, cet aspect du diocèse dit quelque chose de la nature humaine, de la foi, de la vie ecclésiale. Je ne me leurre pas. Je sais les dysfonctionnements, mais la montre tourne malgré les défaillances mineures des uns et des autres.

Certes, il y a du « jeu », mais justement il permet aux engrenages de jouer leurs rôles sans se gripper. Justes mais pas trop ajustés, les rouages tiennent leurs promesses. Les uns entraînent l’action des autres.

La veille, j’avais écouté les archidiacres décrire leurs ministères proches des réalités géographiques. Ce fut plus pesant, moins brillant. On n’était plus chez l’horloger, mais chez le laboureur. Il revenait d’un champ pierreux et lourd et pourtant il avait tracé son sillon. Il ne savait pas bien expliquer et avait les mains talées par les mancherons de la charrue, mais il avait fait son travail de paysan proche de la terre.