Chacun se fabrique des “pratiques” pour rester en bonne forme de conversion. La tradition des spirituels appelait cela l’ascèse.
Méconnaître cette précaution ne facilite pas l’acharnement. Point de conversion sans don de Dieu, point de conversion sans un travail personnel constant !
L’effort répond à la gratuité et signe la liberté du consentement à la prévenance du Christ.
Ce serait gravement se tromper sur l’essence du christianisme que de se réfugier uniquement dans un sentiment d’appartenance à une émotion religieuse apprise par cœur de la bouche d’un prédicateur.
La conversion est un “engagement”, une sorte de combat où l’être se mobilise pour aimer Dieu et le monde selon l’Évangile. Parfois il faut compter avec les écorchures.
Le Christ est le chemin de la conversion et puisqu’il s’est incarné pour exprimer l’amour de son Père, à nous de trouver des signes concrets, simples, délicats, significatifs pour soi, afin d’actualiser un parcours plein de banalité et de foi.
Christian Montfalcon, 12 avril 1999
