L’Évangile de Jean a été écrit entre 90 et 100, probablement en Asie Mineure, à Ephèse. C’est le quatrième évangile ; il propose 21 chapitres. Le chapitre 1 inclut le Prologue (versets 1-18).
Comme ceux de Matthieu et de Luc, il est écrit après la rupture entre la communauté juive et la communauté chrétienne.
Jean, « Dieu a fait grâce », est pêcheur sur le lac de Galilée. Avec son frère Jacques, il fait partie des douze disciples appelés par Jésus. Il deviendra même, comme Pierre, l’un de ses intimes et assistera à plusieurs événements importants de sa vie. Son activité d’évangéliste à Ephèse est attestée. Sous l’empereur Domitien, il est exilé sur l’île de Patmos, où il écrit l’Apocalypse. Ce n’est qu’à son retour qu’il s’attache à la rédaction de l’évangile et de trois épîtres.
L’Évangile de Jean est très différent des synoptiques. Le cadre, le langage, le système de représentations ne sont plus ceux de Matthieu, de Marc et de Luc. Ne retenant que quelques faits essentiels, son écrit est le fruit de sa méditation des paroles et gestes de Jésus et de sa réflexion théologique.
Il plonge dans un univers symbolique pour dévoiler la richesse de la vie du croyant dans le Christ. Jésus est glorifié sur la Croix et il transmet l’Esprit à ses disciples. La vie chrétienne s’épanouit dans la foi et les sacrements. Être chrétien, pour Jean, c’est aimer comme Jésus a aimé, car Dieu est amour. Il est le seul à évoquer le lavement des pieds lors du dernier repas de Jésus.
Son emblème est l’aigle, symbole du renouvellement des forces.