Publications

Paradoxe

Rendre visite à Christian Montfalcon, c’était découvrir une multitude de livres, de revues, de journaux, sur son bureau, sur les étagères, sur la table basse et même au sol.

Tant que sa santé le lui permit, il allait très régulièrement dans les librairies pour découvrir les dernières nouveautés et acquérir quelques ouvrages dans des disciplines très variées.

La lecture était son quotidien et nourrissait sa pensée et ses réflexions.

Pourtant, curieusement, Christian Montfalcon n’a pas publié de livres et le nombre d’articles qu’il a signés se comptent sur les doigts d’une main. Or, il ne cessait d’écrire….

Avec l’arrivée de l’ordinateur, il se fit en effet rédacteur de notes, réflexions, textes, recensions, méditations et mails.

Le 6 novembre 2001, il écrivait : « Je m’aperçois que le courrier électronique permet des échanges nouveaux avec des personnes qui n’auraient jamais écrit. L’ordinateur suscite même un dialogue laconique et essentiel. Le texte des e-mails se range plus dans la catégorie du cri que de la mélopée. Souvent mal ficelé, il se précipite sur l’écran du destinataire. Il ne cherche pas à plaire, mais à faire savoir ce qui à l’instant parait indispensable. Je suis convaincu que l’attention pastorale et la vie qui en découle emprunteront de plus en plus l’ordinateur pour tisser la toile de la relation.  Je ne parle pas forcément d’internet mais de messages simples qui jaillissent chaque jour dans un dialogue simple. La nourriture de la relation change ».

Aussi, le 15 avril 2002, il écrit : « Pour tenir le défi et assumer les relations avec les uns ou les autres, je me suis mis à faire marcher vaille que vaille un ordinateur. Je sais envoyer des mails, transférer des informations et traiter les messages que je reçois. Je découvre une autre manière de correspondre avec quelques phrases brèves allant  l’essentiel. Le courrier électronique rajeunit la liste de mes interlocuteurs. Je suis devenu gourmand d’informations simples qui peuvent nourrir la vie de quelques jeunes partenaires. Pour remonter ensemble les mailles de la pensée, à plusieurs nous avons suscité un petit groupe et l’avons baptisé « Tricot ». Chacun envoie à tous ce que la vie, la lecture, les événements, la foi, lui suggèrent. S’il le veut, chaque membre répond collectivement selon son inspiration. Une sorte de terreau intellectuel se prépare. Il ne s’agit, ni de convaincre, ni de d’enseigner. Il suffit de contribuer à un élargissement du seul jugement individuel… Bref, avec modestie, sans d’autres projets que de correspondre pour rien et pour tout, nous avons plaisir à nous faire part de ce qui nous tient à cœur. Merveilleux outil que l’ordinateur ! Même un malhabile peut s’en servir pour rester attentif à la rumeur du monde et de quelques personnes que l’on connaît plus ou moins bien ».

Christian Montfalcon n’était donc point un homme de la publication, mais bien plutôt un chantre de la relation, du dialogue et de l’élargissement de la pensée.

Vincent Feroldi, juillet 2024

Publications et interviews

Christian Montfalcon a puisé dans son expérience d’aumônier national adjoint de l’Action catholique des milieux sanitaires et sociaux et délégué de l’archevêque de Lyon pour la pastorale de la famille et de la santé la matière pour écrire deux articles.

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Publications

30 août 2024

Propositions pour une vie spirituelle dans le monde de la santé

La Commission sociale a demandé à Mr l’abbé Christian Montfalcon de rédiger ces propositions pour une vie spirituelle dans le monde de la santé. Ces pages sont le fruit d’une expérience personnelle partagée en Eglise ; elles se veulent une invitation à la réflexion évangélique pour tous ceux qui sont appelés à annoncer, dans le monde de la santé, la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité.

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Publications

1 octobre 1982

La souffrance : mystère de l’homme

Devant la souffrance, toute réflexion trébuche comme devant l’un des points les plus obscurs du mystère de l’homme. Accepter de parler de Dieu et de l’homme, c’est pourtant prendre le risque de dire quelque parole sur la souffrance. On ne peut se contenter de le faire avec le seul langage de la rigueur métaphysique et théologique. Il y faut aussi le langage de la contemplation et celui de l’engagement personnel. Le Père Christian Montfalcon a bien voulu s’essayer à cette parole aux multiples facettes. Qu’il en soit remercié !

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Publications

1 octobre 1985