A la cathédrale, célébration de la Pentecôte

« L’Esprit-Saint a-t-il vidé le chœur de la cathédrale pour remplir les communautés et fondre dans un même amour croyants et incroyants ? »

Fête de Pentecôte.

On dit que c’est une des plus grandes solennités religieuses de l’année liturgique.

A la cathédrale, peu de monde, des rangs clairsemés, le peuple de Dieu est à la campagne, les clercs prêchent ailleurs ou se reposent, les chanoines n’habitent pas leurs stalles, les « petits chanteurs » prêtent leur concours à des célébrations extérieures. Si la nef est à moitié pleine, le chœur est presque vide.

On dit que Pentecôte est la fête de l’Église. Il est vrai que nous n’avons pas d’évêque et donc il n’y a pas de cour. Pas besoin de se montrer, l’Esprit Saint sonde les reins et les cœurs, il connaît les intentions droites de ceux qui ne se sont pas dérangés pour rejoindre la prière diocésaine. A la primatiale, on célébrait aujourd’hui une Pentecôte ordinaire. Seul l’Esprit Saint présidait. Faut-il « penser » qu’il ne suffit pas à déplacer la foule ou faut-il « croire » que le peuple de Dieu parcourait les parvis et les places pour proclamer la Bonne Nouvelle ?

L’Esprit-Saint a-t-il vidé le chœur de la cathédrale pour remplir les communautés et fondre dans un même amour, au long des chemins, croyants et incroyants ? Comme le Cénacle? la cathédrale s’est peut-être vidée pour que les « étrangers » à l’Église entendent dans leur langue la nouveauté de l’Évangile et tressaillent d’allégresse ?

Je m’efforce de le croire, mais mon scepticisme ordinaire se rebelle !