Ma chronique d’hier, sur « les agences matrimoniales et le célibat » me conduit à repenser à l’ordination diaconale d’un jeune ami.
Au fil de mes rencontres, j’ai interrogé ceux et celles qui y avaient participé.
Ce qui les a émus, c’est :
Ce n’est pas la fidélité,
ce n’est pas l’engagement à la prière,
ce n’est pas le service,
ce n’est pas la remise de l’Evangile pour la prédication de la Parole de Dieu,
qui ont fait « tilt » ; c’est l’engagement définitif au célibat !
Quand on assiste au sacrement de mariage, on assiste à un engagement :
Mais, vraisemblablement, cela laisse tout le monde serein et ça n’émeut pas !
Tout cela semble normal. Ca fait partie du lot !
Le sacrement de mariage ne fait pas vibrer le cœur des fidèles : c’est charmant, mais pas un signe virulent !
Le célibat, choisi et vécu dans la foi, serait-il le dernier sacrement de l’Eglise ? Est-il la seule question qui peut ébranler un peuple qui campe dans ses habitudes et susciter une réponse de foi ? C’est sans doute le seul acte à contre-courant de la société présente et, quand il est fait avec gravité, sachant bien à quoi l’on renonce et pour qui, il est si étrange, si paradoxal, qu’il est insaisissable.
On ne l’admet que pour « un malade » ou pour quelqu’un, un peu fou, qui a misé sa vie sur Dieu.
Il apparaît clairement que ce signe est indispensable, mais qui osera le vivre ? Sans une foi à transporter les montagnes, cela semble bien impossible !
30 mai 1978
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