Il serait ridicule et obscène de vouloir en ces quelques lignes du matin, vouloir rivaliser avec les grands philosophes qui ont écrit des livres magnifiques. Je cite les noms de quelques-uns pour que vous puissiez vous nourrir de leurs ouvrages : Aragon, Barbotin, Brun, Bessière, Focillon, Lavelle, Lévinas, Rimaud…
Je me contente de noter quelques expressions courantes pour éveiller votre goût de la recherche.
Tendre la main pour accueillir et souligner la joie de la rencontre.
Toucher, c’est « touchant » et près de la caresse maternelle et aimante qui console.
Serrer la main est un signe d’amitié et de communion. « Au revoir, ce sera un plaisir de vous rencontrer à nouveau. »
Prendre en main, j’en fais mon affaire, je m’appliquerai à faire réussir ce qui m’est proposé.
De mon temps, on demandait la main d’une jeune fille à ses parents.
Dans ma main, au vu et su de tout le monde, le doigt de l’alliance.
Au départ du train ou du bateau, un signe de la main, je ne t’oublierai pas.
S’entendre comme les cinq doigts de la main. On est lié pour réussir ensemble.
Haut les mains ! Je me rends ! Tu es le plus fort ! Je suis vaincu.
Lever les mains pour implorer, les joindre pour prier, les ouvrir pour donner.
Les mains de l’artisan qui s’appliquent au travail et gagnent sa vie.
Les mains du sculpteur, du peintre, du musicien, qui ordonnent à la beauté et à la joie.
Quand, enfant, on jouait à se battre, mon père disait : « Jeu de mains, jeu de vilains » ; avait-il saisi toute la portée de sa sentence ? Moi, en tout cas, je ne l’ai comprise que bien plus tard, lorsque j’ai su ce qu’était un ‘vilain’ qui se battait à mains nues parce qu’il n’avait pas l’épée des « nobles ».
15 juin 2021
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