Le Credo affirme que Dieu est le Père Tout-Puissant et souverain maître de toutes choses.
Même si la formulation m’étonne et ne me semble pas adaptée à la modernité, je n’ai aucune peine à croire que Dieu en soi :
En effet ou Dieu est Dieu et il est comme dit le Credo, ou il n’est pas Dieu et n’en parlons plus !
Les créatures, puisqu’elles ne sont pas Dieu, sont :
Sur terre, les humains :
Même s’ils croient à la Résurrection, ils meurent.
En s’incarnant, le Christ de Dieu a suivi les lois humaines de la création.
Même sans péché, il est mort.
Sur la foi des Apôtres et à partir des témoignages de deux mille ans d’histoire chrétienne, nous croyons qu’il est ressuscité et qu’il est présent parmi nous et nous soutient dans notre condition humaine personnelle et sociétale. Il ouvre un chemin dans les contradictions. Il met au large.
Nous recevons de lui l’Eglise chrétienne qui n’échappe pas aux lois humaines, mais tente de signifier dans la limite et les risques d’erreurs la Gloire de Dieu. De plus, elle s’efforce d’offrir le monde et l’humanité à la manière du Christ et en lui, le Ressuscité.
Elle s’acharne (ou devrait s’acharner) à promouvoir l’humanité et à respecter la création comme une partenaire incontournable.
Notre Eglise chrétienne catholique a besoin de vivre à plein les lois de la création. D’ailleurs, voudrait-elle les transgresser qu’à la longue, elle s’en mordrait les doigts. Elle ne met pas Dieu à l’épreuve. Elle ne le contraint pas aux miracles. Elle ne fait pas fi des indigences, des limites, des pauvretés, des insuffisances humaines.
Elle les assume :
Dans sa propre organisation elle respecte à la fois :
En principe, elle ne sacralise pas ses pratiques, ne s’impose pas des moyens trop onéreux en temps, en espace, en argent. Elle ne contraint pas ses ministres à une vie qui dépasse les normes habituelles et sages des personnes de leur âge. Elle prend des précautions pour éviter des abus qui outrepasseraient le simple bon sens.
Si elle restait humblement dans le cadre des réalités humaines, elle n’élirait pas, par exemple, comme évêque de Rome un homme de moins de cinquante ans et de plus de 70. Elle ne lui confierait qu’un seul mandat de douze ans non renouvelable. La maturité et la vieillesse sont des lois de la nature que tous les humains doivent respecter. La sainteté, la piété, l’offrande et le dépouillement tout a fait indispensables sont d’un autre ordre.
29 janvier 2009
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