« Christ, libère-nous ! »
Je suis frappé de l’inculture religieuse d’un certain nombre de mes jeunes contemporains qui aiment le Christ, choisissent de vivre pour lui et n’ont pratiquement aucun bagage intellectuel de religion pour soutenir leur foi.
Leur coeur leur suffit. Ils sont attachés à Jésus. Leur seule logique se ramène à leurs sentiments d’amour. Ils n’ont pas de repères, hormis ce qu’ils ressentent de l’Evangile et quelques obligations rituelles qui s’effacent d’ailleurs progressivement.
Leur communauté ecclésiale ? Un tissu d’amis avec lesquels « ils sont bien », mais aucun projet par rapport à une Bonne Nouvelle à transmettre, y compris à leurs enfants. La foi n’est pas contagieuse, c’est un confort personnel. L’Église est un club, au mieux une société à faire marcher et, pour cela, on se paye des « spécialistes » prêtres ou laïques qui, par profession, ouvrent et ferment la porte. Ils sont faits pour être là et répondre au téléphone, inscrire sur le grand livre les dates pour les rites initiatiques des affiliés ou des sympathisants.
Jusqu’à quand cette problématique « peau de chagrin » ?
Christ, libère-nous !
1 juin 1995
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