Luc 2, 41

Pour la fécondité spirituelle, il faut remonter à la Source

Chaque année, les poissons potamotoques remontent les fleuves pour y pondre leurs œufs. Ils s’épuisent jusqu’à en mourir pour assurer une fécondité qui leur survive. Ils sont programmés ainsi…

Ils vivent au grand large, dans la mer. Ils se nourrissent au grand large. Ils atteignent leur pleine stature au grand large, puis, poussés par un « code intérieur », ils remontent à la source. Ni ils ne choisissent, ni ils ne décident. Ils sont « potamotoques », un point, c’est tout ! Leur pratique aveugle les conduit malgré eux… Nature exige. Ils n’ont aucune culture, ni aucune décision. Ils sont pourtant un curieux symbole…

Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem. Tous les jours, chez eux et souvent à la synagogue du village, ils  louaient Yaweh. Mais, une fois par an, avec d’autres de Nazareth, ils montaient en pèlerinage jusqu’à la Ville Sainte. Pour eux, c’était une pratique régulière, choisie et désirée librement, pour raviver leur foi personnelle et collective. Pour chanter la gloire de Dieu et en vivre, ils allaient  puiser dans la fécondité du Temple.

À chaque instant, les « baptisés » – car une Source abondante, jamais tarie, coule en eux – peuvent, s’ils le désirent (et ont assez d’amour), puiser à la fécondité de leur « Passage en Christ ».

Au cœur d’eux-mêmes, il y a beaucoup plus que le Temple de Jérusalem. Le Ressuscité et son Esprit (qui parle par les ‘prophètes’) les irriguent et les convient à revigorer leur dynamisme spirituel et à agir selon la ‘Bonne Nouvelle’ (excellente nouveauté toujours neuve) de l’Evangile.

À tout moment, les ‘confessants’ sont attirés par la grâce de la fécondité et s’y plongent s’ils le désirent.

Les couples jeunes ou plus âgés, avec ou sans enfant, les célibataires, ne peuvent se passer de la fertilité de leur vie chrétienne. Ils en choisissent les modalités ou les assument librement, d’une manière ou d’une autre. Ils sont enracinés dans la société, comme un des signes de la fécondité de Dieu.