Matthieu 12, 38-42

20 juillet 2015

Nous cherchons des signes indubitables qui s’imposeraient d’eux-mêmes comme venant directement de Dieu. Dans le domaine de la foi, la relecture qui vient en même temps du cœur et de l’intelligence des humains qui s’ouvrent à l’Esprit de Dieu est absolument nécessaire. Dans le domaine de la foi, la liberté de chaque personne est toujours impliquée. Dans le domaine de la foi, chacun accueille la Parole qui engendre et tisse la communion fraternelle.

18 juillet 2016

Pour nous les humains, les signes ne sont que des expressions de la vie ordinaire. Nous les remarquons parce qu’ils nous touchent, nous intéressent, nous modèlent. Ils deviennent significatifs parce que nous leur donnons de l’importance dans la simplicité des jours. Les baptisés « relisent » dans la foi ce qui se passe en eux et autour d’eux. Les Écritures, la prière habituelle, la parole des frères et des sœurs, la formation spirituelle, la pratique communautaire, l’écoute du monde, attirent l’attention et donnent du poids et du relief à ce qui « arrive ». La foi transforme l’événement en Signe des Temps. Dieu s’adresse à ‘nous’ en nous comblant de son Esprit qui nous apprend à lire la vie ordinaire à la Lumière du Christ Ressuscité.

24 juillet 2017

Les baptisés ne se font pas d’illusion. Ils croient qu’ils ont besoin de mourir et de ressusciter en Christ tout au long de leur vie pour dire, par leurs paroles et leurs actes, la Bonne Nouvelle et appeler à en vivre dans la grande ville où Dieu, non seulement ne règne pas, mais où il est à peine connu. En 2016, les baptisés confessants font retraite, implorent pour leur propre conversion, prennent du temps afin de se préparer intérieurement, avant d’être « vomis » dans un ‘monde sans Dieu’. Peut-être que l’absence de religion ridée est une chance merveilleuse pour une foi à pleine peau.

20 juillet 2020

Jésus annonce sa mort et sa résurrection en comparant ce mystère à un passage de l’Écriture que savaient, probablement par cœur, scribes et pharisiens. Nous constatons que, par délicatesse, Jésus part de ce que les gens connaissent. Rien d’abrupt dans ses dialogues. Il n’impose rien. Il invite à réfléchir et à aller plus loin et plus profond. Il ne brusque rien. Il ouvre à la liberté de la foi, non seulement ses amis, mais aussi ceux qui lui veulent du mal. Il pourrait nous dire : « Fais de même et tu seras comme moi, doux et humble de cœur »

19 juillet 2021

La foi et le doute marchent du même pas. Inutile de vouloir les disjoindre. Chaque jour, douter renforce la liberté de croire. Bien sûr, il ne s’agit pas d’un doute délétère. En ce domaine délicat, rien n’est automatique, tout est choix et fidélité d’amour. La foi est un combat singulier que l’on mène avec d’autres. La « religion » suit des préceptes. Il arrive qu’on ne la pratique pas ou plus. La foi, au contraire, est une relecture journalière et appliquée, une écoute simple de l’intelligence et du cœur, une parole risquée, un oui que l’on prononce avec joie à Jésus Verbe de Dieu.

21 juillet 2014 (Mt 12, 38-45)

Le pire des pièges où peut tomber la vie spirituelle, c’est de se croire à l’abri de la tentation et de se prévaloir de sa force sans faille pour cheminer, plein de superbe, dans les occupations journalières. Il est bon de s’estimer à sa juste valeur et de vivre sans angoisse, ni scrupule, ni honte. Mais il est excellent de se tenir dans la prière du veilleur et de remplir son cœur de la demande adressée à Notre Père : « Donne-nous la force d’être humbles et de ne pas être fanfarons. Nous sommes des faillibles, mais nous t’aimons. Nous désirons te chercher tous les jours. Laisse nous percevoir les signes de ta prévenance ».

Section narrative (II)

20 juillet 2015