21 juillet 2012
Matthieu cite Isaïe 42, 1-4. Il rattache Jésus à la grande tradition prophétique. C’est un immense mérite que de faire des liens et d’entrer dans le courant de l’Histoire, mémoire solidaire et culturelle d’un peuple. La tradition n’est pas langue morte. Jésus incarne, presque huit cents ans après Isaïe, le souffle venant de l’Esprit. Aujourd’hui continue hier, mais n’est pas sa répétition. Ainsi les baptisés, corps du Ressuscité en 2012.
20 juillet 2013
Pour les baptisés qui désirent s’inscrire dans la lignée prophétique d’Isaïe, pas de propagande, pas de « com. », pas de vantardise, pas de « pub » ! Une présence d’amour et de disponibilité, une présence discrète et efficace, nourrie de l’Esprit, des Ecritures et du Service qui guérit autrui par la bonté et la délicatesse. Ainsi Jésus « quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent. Il les « guérit » tous et leur défendit « vivement » de le faire connaître ».
19 juillet 2014
Matthieu relit Isaïe 42, 1-4 à la lumière du Christ. Il montre ainsi que Jésus est conforme à l’attente du peuple des prophètes. Christ n’est pas un roi fracassant, dominateur et fier, mais un humble serviteur qui valorise le jugement des humains. Il parle un langage de douceur et de paix. Il n’est pas un bateleur de foire, ni un recruteur de soldats. Patient, il n’exigera pas tout, tout de suite. Il sera l’espoir de tous les humains, aussi bien des croyants que des païens. Isaïe et Matthieu sont sous l’emprise du même Esprit qui délie les langues, ouvre les oreilles et les cœurs. Aujourd’hui, les baptisés relisent ensemble la bible, s’en nourrissent et témoignent modestement de son message dans le monde.
18 juillet 2015
En Jésus, l’accomplissement des paroles du prophète Isaïe (21,2-7). A tous ceux et celles qui le désirent et s’ouvrent d’une manière ou d’une autre à sa mission, il transmet son Esprit et apprend à se déterminer et à choisir selon la Vérité qui promeut le bonheur de la communion fraternelle. Par sa discrétion et sa patience, il invite à la liberté d’aimer sans frontière, associe à sa mission de serviteur de l’humanité et partage la joie du bien-aimé de Dieu.
16 juillet 2016
Isaïe avait annoncé le Messie comme le Bien-aimé de Dieu qui, dans la discrétion, révèle la Bonté. Il sera simple, sans mensonge, patient, miséricordieux. Il ne fera pas de bruit. En lui, nul propagande. Il entre en relation, il délivre, il guérit, il rend libre. Jésus accomplit la parole des prophètes. Il « défend même que l’on parle de lui ». Il estl’espérance de tous parce que sa douceur et son humilité n’excluent personne et qu’il est le véritable ami de l’humanité. Ainsi les baptisés sont à plein temps présents avec délicatesse. Ils ne recrutent pas. Ils vivent de l’abondance du cœur dans le monde qu’ils construisent avec tous les humains.
21 juillet 2017
« Il n’écrasera pas le roseau froissé ». Jésus se situe dans la ligne du prophète Isaïe. Il n’est pas venu pour écraser l’homme qui, par nature, est candidat à la souffrance, mais pour qu’il donne un sens à tout ce qui lui arrive. Il ira alors jusqu’à une Espérance qui le dépasse. Jésus est encore plus grand que tous les prophètes.
20 juillet 2019
Par intérêt et aussi par admiration, beaucoup de gens suivent Jésus. Certains désirent guérir de leurs tourments, d’autres sont dans l’enthousiasme de la Parole Nouvelle. Dans son amour, Jésus accueille et comble les uns et les autres. Il se méfie, pourtant, des sentiments qui pourraient lui faire de la publicité à bon compte. La foi n’est ni « intéressée », ni débordante. Pour exister et faire son œuvre dans les consciences et les cœurs, elle a besoin de silence et pas de bavardage.
18 juillet 2020
L’enseignement de Jésus et sa douce bonté qui guérissait, excitèrent les pharisiens qui tinrent conseil pour trouver la meilleur manière de le faire périr. Jésus se mit à l’abri de leur hargne. Beaucoup le suivirent. Ils voulaient encore l’entendre et profiter de sa bienveillante présence. Jésus leur demanda de la discrétion afin d’éviter une propagande tapageuse et intéressée. Ce « jour »-là, il ajouta à sa prédication qu’il se situait dans la lignée et le rayonnement des prophètes, particulièrement d’Isaïe. Il en est la réalisation. Il accomplissait sur terre le message du Dieu-voilé. « Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit », il suscitera l’Espérance.
17 juillet 2021
« Les nations mettront en son nom l’Espérance ». En Jésus, s’accomplissent les paroles du prophète Isaïe. Tous les temps sont des Aujourd’hui de Dieu ; toutes les nations sont l’univers dans son ensemble. Rien n’est clos, tout est ouvert. La pierre est roulée. Hier, maintenant et demain, le Christ nous entraîne dans son surgissement de chaque instant. Les humains peuvent inventer des « variations » du Dieu-Amour. En principe, ils arc-boutent leurs différents génies pour unir justice et paix. S’ils échouent, ils recommencent sans se décourager ; le pardon est un don inusable, une espérance que, sur terre, rien n’épuise.
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