Matthieu 11, 20-24

17 juillet 2012

Rien de pire que ceux et celles qui refusent de regarder, de voir, de relire les événements de la vie journalières. Le monde des paraboles et des symboles leur est fermé. Au contraire, ceux qui ont les yeux ouverts et le cœur disponible se laissent interroger : ils sont tirés de leur aveuglement. Dans leur volonté d’ouverture et de questionnement, ils peuvent rencontrer la bonté du Seigneur si quelqu’un leur apprend à lire le monde et si un baptisé leur raconte l’Evangile.

16 juillet 2013

Les miracles ne convertissent pas « automatiquement ». Ce qui tourne vers le Seigneur, ce qui chamboule la vie, c’est la lecture attentive des « signes que l’on perçoit », si on s’applique à les voir et à les recevoir comme une « Bonne Nouvelle » pour soi. Les « miracles » jalonnent la vie du baptisé qui scrute en même temps et les Ecritures et la vie banale journalière et les analyses dans sa communauté chrétienne. Ce baptisé apprend à lire le monde, à en découvrir les invitations et à aimer concrètement comme le Christ, Bon Samaritain du monde.

15 juillet 2014

Ce qui fait notre malheur, ce n’est pas d’être plus ou moins pécheur car, pour finir, cela fait partie de notre faiblesse et nos limites. Mais c’est d’abord de ne pas le reconnaître, puis de ne pas en repousser toute honte malsaine, et encore de ne pas nous jeter dans les bras du Dieu de tendresse, et enfin de ne pas commencer un ‘chemin de conversion’ adapté à notre souffle d’amour. La conversion ordinaire est du domaine du grignotage et non de la boulimie !

14 juillet 2015

Jean le Baptiste est un « immense », mais tout baptisé est encore plus immense ! Il est d’un autre ordre. Par l’Esprit Saint, le baptisé est Corps vivant du Christ ressuscité. Sur terre, il fait partie d’un peuple de rois et de prophètes qui n’ont pas d’autre ambition que de servir et de se dissoudre dans l’humanité pour, comme le levain, la faire réussir avec tous les humains. Le pain appétissant de la nourriture journalière ne rancit pas au fond du sac du pèlerin.

12 juillet 2016

Ceux et celles qui ont été baptisés, qui sont devenus mystérieusement Corps du Christ dans la conjoncture culturelle mouvante dans laquelle ils traversent le temps, sont appelés à vivre un miracle étonnant… En ont-ils conscience? Le savent-ils ? Je ne sais. Beaucoup semblent l’avoir oublié ou peut-être ne l’ont-ils jamais su ! Qui portent la responsabilité de cet effacement ou de cette ignorance ? Pas plus que Tyr et Sidon, voire Sodome, ces baptisés qui n’ont pas conscience de l’être, ne seront pas jugés sévèrement. Ils n’ont pas vu le « miracle » qu’ils sont !

18 juillet 2017

Reconnaître un miracle, c’est avoir en soi une possibilité d’étonnement. La constatation d’un miracle dit et un éclair de lumière et un fracas bruyant qui rompent avec l’ordinaire de l’habitude. Le miracle est une sorte d’événement extraordinaire qui réveille d’un assoupissement de la sensibilité spirituelle. Ceux et celles qui refusent a priori de se laisser étonner ne voient jamais de miracle. Ils vivent les yeux fermés, le cœur barricadé, et la conscience endormie. Rien ne les touche. Il faut une certaine délicatesse et finesse de l’esprit pour reconnaître à travers un fait, un signe que Dieu adresse. Un aveugle qui refuse de voir ne voit pas.

17 juillet 2018

« Reconnaître les miracles ». Dieu est tout-puissant. Rien n’est hors de sa bonté. Il peut accomplir des choses étonnantes pour nous les humains. Ceci dit, il intervient ordinairement dans le temps en suivant les lois de sa création et du génie des hommes. Nous sommes donc invités à découvrir les « miracles » dans la relecture des événements familiers. Ce sont des « petits signes ordinaires » en comparaison du grand miracle de « l’Incarnation-Mort-Résurrection » de Jésus le Christ. C’est d’ailleurs à la lumière de ce miracle unique que notre foi personnelle et communautaire peut, dans la modestie, reconnaître les signes qui jaillissent dans la banalité et contribuent à la louange et à la conversion des croyants suivant l’Evangile.

16 juillet 2019

Avant que les cités ne se convertissent, il faut qu’elles soient vraiment un ensemble citoyen respectueux des lois et attentif à la justice sociale. Un baptisé confessant qui ne fait pas partie d’un « corps intermédiaire » de son choix (syndicats, partis politiques, associations représentatives…), contribue-t-il à ce grand élan gratuit qu’est la vie commune d’une cité ? Certes, la vie professionnelle est déjà une participation active à la vie de la société, mais elle ne contribue pas toujours à une marche commune concertée vers plus de justice ou de charité.

14 juillet 2020

« Faire des reproches aux villes ». On ne réprimande d’habitude que les personnes : ceux et celles qui ont des responsabilités qu’ils n’ont pas ou pas assez bien assumées. Il semble qu’ici, Jésus élargit ses perspectives. Il parle collectif et ensembles urbains. Occasion de nous interroger sur nos comportements civiques et fraternels. La cité en elle-même n’a de responsabilité que par les citoyens qui l’édifient. Heureux moment que celui de nous interroger, chacun et chacune, sur la réalité et la qualité de nos engagements politiques, sociaux, spirituels et familiaux, pour vivre ensemble justice, paix, solidarité et promotion collective.

13 juillet 2021

Les villes portent une responsabilité collective. Elles ne sont pas seulement un ‘tas’ de personnes rassemblées en un lieu. Elles ne vivent que par leur organisation collective et responsable. Autrement, elles ne seraient qu’un repère de brigands, ne pensant qu’à s’exploiter les uns les autres. Elles ont des lois et possèdent une sorte de caractère propre, voire de personnalité. Elles méritent donc un jugement personnel. On peut les comparer et les estimer. Cela entraîne certainement la responsabilité de chaque citoyen et de leurs édiles.

Section narrative (I)

17 juillet 2012