21 août 2012
Ce n’est pas d’avoir de l’argent ou des talents qui ferme aux « riches » le Royaume des Cieux. Mais c’est de ne pas gérer ce qu’ils ont pour le bien-être de tous. Acquérir compétence et monnaie en vue de les donner et de les répartir pour promouvoir justice et paix va plutôt dans le sens de Dieu providence qui fait profiter l’humanité entière de ses largesses.
20 août 2013
Le salut n’est pas s’évader de la condition humaine, mais c’est l’aimer, l’assumer dans sa plénitude et l’offrir simplement, sans nous cacher comme Jésus nous l’a montré en partageant notre humanité mortelle. Par la force de son Esprit, il nous a rendu frères et nous a révélé notre condition commune de pèlerin d’Eternité. Nous n’avons pas à attendre de gratification supplémentaire. Notre seule joie est de croire et de servir l’humanité comme le Christ. Baptisés, nous sommes son Corps dévoré d’amour.
1 9 août 2014
Le Christ nous apprend que, dans le Royaume de Dieu, il n’y a ni déclaration d’impôts, ni TVA, ni prélèvement automatique, ni contrôleur. Tout est laissé à la libre discrétion et au « bon » jugement de celui qui a la lourde charge de gérer de grands biens. Tout est laissé à la délicatesse efficace de l’amour : la vraie liberté. Il ne s’agit pas de gaspiller, mais de promouvoir. L’argent et la richesse (de quelque nature qu’elle soit) sont de mauvais maîtres, mais d’excellents serviteurs.
18 août 2015
Un « riche », c’est celui qui possède pour lui. Il n’est pas dans le partage. On pourrait dire qu’il n’est pas dans une relation humaine, dans la vraie communion. Il se croit propriétaire, alors qu’il n’est que gérant de tout ce qu’il est et de tout ce qu’il a. Le gérant tient ses comptes et il en rend compte. La parole avec ses égaux affine sa conscience. Ses yeux, ses oreilles, son cœur, ouverts par la contemplation du Christ, guident ses décisions et actualisent ses choix.
16 août 2016
Le Royaume des cieux est une société d’amour composé de voyageurs sans bagages. Tous les habitants du monde depuis que l’homme est homme, y ont, s’ils le désirent, leur place. Ils sont libres et exonérés des lourdes charges encombrantes qui gêneraient les relations simples et unifiantes de la communion éternelle. Qui a déchargé les humains ? Qui a pris sur lui le poids énorme de tout ce qui empêcherait l’accès au Royaume ? C’est le Christ Jésus, Fils de Dieu et Ami des humains. Il est le portefaix, il purifie de tout, il suffit de ne pas refuser de le suivre. Passeur compatissant, il ouvre le Passage. Pâques.
22 août 2017
Tout au long de son cours, la vie humaine oblige à quitter, à rompre, à partir. La question est de savoir pourquoi on part et où l’on a plus ou moins choisi d’aller. En principe, tout départ est motivé par un bien, un élargissement, une liberté, un amour. On ne se détache du passé que pour grandir et s’accomplir en un mieux-être et non pas pour un plus-avoir. Un départ est une sorte d’appel qui surgit en soi et que parfois d’autres adressent. Il s’agit toujours d’une liberté. Elle seule garantit l’amour.
21 août 2018
« Celui qui aura tout quitté à cause de mon nom. ». Il ne s’agit pas d’une glorification de la pauvreté mais d’une décision libre qui conduit à gérer ses biens selon la foi en Dieu. Elle conduit à maîtriser le pouvoir de l’argent et du goût de posséder, pour devenir soi-même don comme Jésus est lui-même don de Dieu et offrande des humains. Il ne s’agit pas seulement de ceux et de celles qui possèdent beaucoup de biens, mais de tous les hommes et de toutes les femmes qui ne rêvent que d’amasser un trésor, non pas pour vivre dignement, mais pour régner le plus vite et le plus complètement possible sur tous les autres. L’argent et les autres avantages que l’on possède au-delà de ses propres et strictes besoins sont une terrible épreuve. Il s’agit pour ces hommes ou ces femmes de vivre l’Esprit de pauvreté qui met en œuvre le partage.
20 août 2019
« Tout », c’est beaucoup ! Peut-on être certain d’avoir tout quitté pour suivre Jésus ? Les recoins de la conscience ont des replis où se cachent des trésors qui n’ont pas encore été offerts. Il faudra se contenter d’un amour imparfait : c’est plus « vrai », c’est plus réel. Prendre la juste mesure de la « gratuité », de l’ambiguïté du coup de cœur qui met en chemin, appelle à la tendresse de Dieu qui nous aime imparfaits. Suivre Jésus demande une conversion constante. Le détachement est progressif. L’Esprit révèle les attaches, encore et toujours à rompre.
18 août 2020
Dans le Royaume des cieux, ce n’est pas la quantité de biens et de pouvoir qui donne une bonne place. C’est l’esprit de pauvreté et de justice que l’on a tenté de développer sur terre dans son cœur et dans la relation avec autrui, qui resplendit. Dans l’âpreté des jours et la difficulté des choix temporels se trouvent les germes de l’éternité où la mort nous sèmera. La résurrection à l’étroit dans le temps prendra sa plénitude dans la pleine union avec le Ressuscité. Un Jour sans ombre ni calcul…
17 août 2021
Les biens que Jésus promet sont impérissables. Ils n’ont pas besoin de coffres-forts ou de congélateurs. Ils sont du domaine de la relation, de la réciprocité, de la délicatesse. Ce ne sont pas du tout des récompenses subtiles (« Si tu agis comme-ci, je te donnerai cela »), ni des sucres d’orge pour donner bon goût à la vie journalière ni, et encore moins, pour obtenir des postes honorifiques. La vie selon l’Esprit est une sorte de simplicité : on marche ensemble, on parle ensemble, on agit ensemble, on cherche ensemble à rendre heureux. Suivre Jésus n’est pas une marche triomphale, mais une avancée qui rend heureux parce qu’elle est un accomplissement.
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