Matthieu 19, 13-15

18 août 2012

Par nature, les petits enfants ressemblent au Royaume des Cieux. Ils sont des êtres d’avenir pour, dans l’espérance, prendre leur pleine stature. Ils ont besoin d’autres pour devenir « grands ». Le Royaume des Cieux est une assemblée d’humains qui vivent ensemble le mystère de la croissance en Christ. Ils sont citoyens, toujours en devenir d’amour et d’offrande.

17 août 2013

Pour Jésus, tout est occasion de comparaison, de parabole, d’appel. La vie humaine toute simple lui donne l’occasion d’orienter sa vie et de vivre la mission qu’il a reçue de son Père. Ainsi, la vue des enfants lui parle de simplicité et de confiance. Le Royaume des cieux est une relation de confiance qui engendre une pleine personnalité. Ceux et celles qui vivent leur baptême lisent à livre ouvert les milles choses merveilleuses enfouies dans le mystère de la création. Leurs communautés chrétiennes leur sont un précieux secours pour apprendre à déchiffrer les banalités et en faire d’importants jalons vers l’amour véritable : trésor quotidien

16 août 2014

Des paroles de Jésus rapportée par Matthieu, je retiens pour aujourd’hui le rôle des parents et des communautés chrétiennes vis-à-vis des enfants et de ceux et celles qui apprennent progressivement à être libres en grandissant. La transmission de la foi et de l’amour du prochain n’est pas d’abord un enseignement didactique, mais la contemplation d’un bonheur à la maison. On s’aime à domicile, on se respecte, on se fête, on prie, on parle avec bienveillance des autres, on accueille, on partage, on pardonne… Bref, on agit humainement dans l’amour de Dieu. Tout est à la fois amour d’autrui et don de Dieu. Il ne s’agit pas seulement de baptiser les enfants, mais de leur révéler la pratique du bonheur de croire.

13 août 2016

Les parents et tous ceux et celles qui participent à l’éducation des enfants ont une tâche splendide. Ils transmettent mais, surtout, de la part des « gamins », ils reçoivent l’appel du don magnifique de la confiance et de la consolation. En effet, un enfant ne grandit, ne se développe harmonieusement, accède à la liberté mature, que si les adultes qui l’« élèvent » lui offrent chaque jour un climat de sérénité attentive et d’affection pacifiante. C’est dur d’apprendre à vivre ! Dans l’Évangile, on peut lire la demande de Jésus aux apôtres : « N’empêchez pas de venir à moi les petits enfants ! ». Pourquoi ? Parce que Jésus est « paix » et « consolation ».

19 août 2017

Un enfant est destiné à grandir et à s’élever heureux en apprenant à être libre, serviable, discipliné et inventif. Ceux et celles qui l’entourent et lui transmettent le goût de vivre un vrai bonheur en société, ce sont des « éducateurs », c’est-à-dire qu’ils apprennent à ‘marcher’ à quelqu’un et à tenir progressivement toute sa place dans le monde, en le construisant avec d’autres tout en gardant sa propre personnalité. Eduquer n’est pas dresser. Transmettre, c’est apprendre à penser et à décider pour agir. L’enfant est dans le monde une sorte de parabole que Jésus nous aide particulièrement à bien comprendre.

18 août 2018

« Le Royaume de Dieu appartient à ceux qui ressemblent aux enfants ». Pourquoi ? Parce que, pour grandir, ils se laissent aimer et protéger. Ils découvrent et apprennent à parler en se posant des pourquoi. Progressivement, ils savent lire et écrire. Ils se socialisent, d’autres que leurs parents contribuent à leur éducation. Ils s’initient à la responsabilité et au service des autres. Ils affirment leur personnalité en s’opposant. Ils quittent leurs parents. Ils contribuent en adulte à la vie citoyenne. Ils aiment. Ils choisissent leur style de vie. Le Royaume de Dieu appartient à ceux et celles qui suivent un parcours analogue.

17 août 2019

Sans doute des mères présentaient leur bébé au Seigneur. Les disciples, craignant des simagrées de femmes quêtant des bénédictions pour leur nouveau-né, les écartent vivement. Jésus les reprend et tire un enseignement : « Le Royaume des cieux appartient à ceux et celles qui ressemblent à ces petits enfants ». Qu’est-ce que signifie cette parole ? Un bébé est innocent ; non seulement il ne nuit pas, mais il attend tout des autres pour recevoir sa nourriture, grandir, s’élever et devenir libre.

14 août 2021

Les disciples croyaient bien faire. Ils estimaient sans doute que Jésus avait mieux à entreprendre que de bénir des enfants. Discuter avec des adultes ou porter secours à des hommes ou à des femmes qui gémissent sous le poids de la souffrance leur semblent une occupation prioritaire. Jésus les détrompe. Les enfants ont une portée symbolique, ils sont simples et innocents. De plus, ils sont fragiles et ont besoin d’apprendre, de se structurer, de former en eux un jugement juste et une liberté d’offrande. Si on ne prend pas soin d’eux, ils risquent de rester des gamins et de « mal grandir ». Les « bénir », c’est les « confier » au dynamisme trinitaire qui forme les personnes et les unifie.