Matthieu 15, 21-28

8 août 2012

La femme de Canaan qui ne demande qu’une miette et qui, par son opiniâtreté, casse les oreilles, attire la miséricorde du Christ. Il en est ainsi de la vie spirituelle qui sait avancer pas-à-pas et qui ne désarme jamais.

7 août 2013

Le Christ et ceux et celles qui par la foi et le baptême font Corps avec lui sont comme lui et en lui les bien-faiteurs de l’humanité. Ils ne réservent pas leur ‘bonne grâce’ à ceux et celles qui partagent leur foi. Ils sont ‘gratuitement’ au service de tous les humains. Incarnés comme Jésus, ils sont doublement solidaires de l’humanité : et par leur naissance et par leur « re-naissance baptismale ». Rien de ce qui regarde le monde ne leur est étranger. La Cananéenne et sa fille sont aussi leur préoccupation. Je note aussi que la foi audacieuse et insistante de la mère obtient la « guérison » de sa fille…

17 août 2014

Il est évident que les baptisés s’aiment entre eux. Ils sont frères et sœurs par le baptême, nouvelle naissance au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Leurs cœurs battent à l’unisson pour rendre grâce, chanter la louange de Dieu, offrir ensemble des oasis de paix et de repos. Mais je crois que, plus ils s’aiment entre eux, plus ils aiment tous leurs frères humains. Ils se confortent entre eux pour se décentrer d’eux-mêmes et se concentrer, comme le Christ, à tous les humains. On pourrait dire qu’ils s’aiment entre eux pour être des témoins de l’amour dans un monde souvent très beau et joyeusement païen.

5 août 2015

Ceux et celles qui se trouvent dans une souffrance extrême sont parfois sans mesure. Leur présence ou leurs cris nous agressent et nous dérangent. Nous aimerions qu’ils s’éloignent et ne troublent pas notre tranquillité douillette. Jésus, lui, entre en dialogue. Il trouve un terrain où la foi peut se dire. Alors le miracle s’accomplit. La simplicité de la réponse provoque tendresse et plénitude. La guérison survient.

3 août 2016

La Cananéenne qui était venue des terres du paganisme s’adresse à Jésus et lui demande de « libérer » sa fille tourmentée. Gémissements et supplications cassent les oreilles des disciples. Ils souhaitent que le « maître » la renvoie d’où elle vient. Jésus, au contraire, écoute, dialogue, questionne, provoque la foi. Alors tout se passe comme cette femme le désire. Sa foi couronne sa démarche audacieuse et confiante pour obtenir la libération de sa fille.

20 août 2017

Elle demandait, elle criait, elle ne cessait de crier… Dans sa douleur, elle suppliait Jésus de guérir sa fille tourmentée à l’extrême. Elle casse les oreilles des disciples. Jésus reste silencieux. Il réfléchit peut-être sur sa mission de Messie pour Israël. La Cananéenne, une étrangère au peuple élu, se jette à ses pieds. Elle implore. Jésus lui parle, elle répond. Grande est sa foi ! Alors Jésus agit selon la foi de l’étrangère. La fille est délivrée de ses angoisses démoniaques. Jésus est Christ pour toutes les nations.

8 août 2018

« Renvoie-la, elle nous casse les oreilles ! ». Je ne sais pas pourquoi les apôtres suggèrent à Jésus de congédier cette femme criarde. Sont-ils machistes, sont-ils racistes ? De plus, cette femme est sans doute une païenne. Le Christ voit son humilité, écoute sa plainte, entend sa détresse, dialogue avec elle, admire sa foi. Son amour chassera le démon qui tourmente l’enfant. La compassion de Jésus est sans frontière. Il est venu pour tous et à tous ceux qui demandent pour eux ou qui intercèdent pour autrui, il donne ce qui est le meilleur pour combler leur désir.

7 août 2019

Une femme païenne croit que le bruit réveille les dieux qui dorment. Elle crie sa misère à Jésus dont elle a entendu parler. De plus, cette mère est dans la détresse : sa fille est tourmentée. Quoi qu’il en soit, elle casse la tête aux apôtres. N’y a qu’à la renvoyer ! Jésus, en lui parlant, découvre que sa mission s’étend au monde entier. La foi de cette femme qui crie au secours le bouleverse. Tous les humains le concernent, il les aime tous. La fille est libérée de ses tourments.

5 août 2020

Une femme cananéenne vient des terres païennes. Elle supplie Jésus de guérir sa fille tourmentée par ce qu’elle appelle un démon. Dans un premier temps, Jésus ne répond pas à sa demande. Elle insiste ; par ses cris, elle casse les oreilles aux disciples qui demandent à Jésus de la renvoyer. Jésus ne suit pas les conseils de ceux qui ‘marchent’ avec lui. Il entre en dialogue avec la « païenne ». Il découvre sa grande foi. Il guérit la fille selon la demande de la mère. Peut-être s’agit-il d’un « tournant » pour Jésus ? Il comprend que son message d’amour et de délivrance s’adresse aussi bien aux païens qu’au peuple ‘élu’. Tous les humains sont des ‘élus’. Christ est venu dans le monde pour tous les humains, car ‘Dieu unique et trinitaire’ veut partager à tous son amour. Ils comprendront alors, qu’ils doivent s’aimer entre eux comme Dieu aime chacun.

16 août 2020

Une femme crie à Jésus sa détresse. Sa fille est tourmentée et son cœur maternel ne sait plus quoi inventer pour l’apaiser. Le Seigneur, fils de David, est son dernier recours. Les apôtres qui entourent Jésus sont excédés par ses cris et demandent à Jésus de la renvoyer. Jésus tente un dialogue pour l’éloigner. La femme insiste et persiste dans sa demande : où ira-t-elle si Jésus la repousse ? La bonté triomphe : « Que tout se passe pour toi comme tu le veux ! ». Qu’importent les criailleries ! Deux amours se rencontrent !

4 oût 2021

« Que tout se passe pour toi comme tu le veux ! ». Ni le fait que cette femme ne soit pas du peuple de Dieu, ni sa foi, ne sont un obstacle pour Jésus. Cette mère de famille a de grands et beaux sentiments. De plus, elle s’adresse instamment à Jésus qui s’est incarné pour tous les humains. Alors le Christ va, malgré les objurgations des disciples, suivre la volonté de la païenne. Sans retard, la jeune fille est guérie. Le Verbe est à la fois parole et action.