23 février 2014
Pacifier les « agressifs », écouter les « donneurs » de leçons, laisser parler les « prétentieux », ne sont pas tâches aisées. Elles demandent un renoncement. Il s’agit pourtant de la profondeur de l’Evangile que chaque baptisé désire vivre dans le monde où il agit et dans l’Eglise où il a choisi de « renaître ». C’est pour lui une vraie bataille intérieure car il n’est jamais certain d’avoir raison. Il peut toutefois offrir humblement ses choix journaliers pour que ses « options » trouvent un écho dans le monde ou se vivent en communion dans les communautés qui se réunissent au nom du Ressuscité.
19 février 2017
Supporter avec bonne humeur les imperfections des autres, comme d’ailleurs ils supportent les nôtres puisque nous sommes une société d’imparfaits, est déjà preuve d’amour. Mais « aimer nos ennemis » est une immense exigence. En nous demandant d’aller jusqu’à cette fine pointe de la relation, le Christ nous invite à entrer dans la même démarche que la sienne. Il est non seulement pardon mais disponibilité aimable et invitante ou confiante sans cesse renouvelée. A bien réfléchir, je me demande si cette action n’est pas l’essentiel de la foi chrétienne. En tous les cas, elle réclame un bouleversement profond, une conversion totale.
23 février 2020
Ne pas nourrir le mauvais souvenir d’une haine outrageuse et malfaisante. Retrouver la paix et tout faire pour qu’elle tisse des liens de pardon et rétablisse des relations fraternelles. Cette attitude demande non seulement une immense grandeur d’âme et le secours de la prière et de l’offrande, mais aussi la ‘conversation spirituelle’ avec l’un ou l’autre. Il faut en parole laisser déborder la rancune pour pouvoir l’éponger. Le vrai pardon n’est pas un oubli mais un amour qui prend le dessus. C’est parfois un long cheminement : un vrai pèlerinage plein d’embûches…
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