Matthieu 5, 43-48

3 mars 2012

Dépasser ses sentiments de déception, de rancœur, de susceptibilité froissée, de défiance envers autrui et se faufiler dans une relation de communion simple et confiante ouvrent le cœur à l’infini et l’orientent vers la Pâque du Seigneur.

19 juin 2012

Tout comme les païens, les baptisés ont à accomplir tout ce qu’enseigne les grandeurs de l’Homme, homme et femme. Tout comme Dieu, nous avons à véritablement aimer, même ceux et celles qui ne nous aiment pas. C’est sans doute là que se trouve la perfection.

23 février 2013

Faire une place en soi à ceux ou celles qui nous rejettent, les écouter, les comprendre, répondre à leur attente, c’est-à-dire en fait les aimer pour de vrai, c’est, grâce à Dieu, avoir un cœur aussi large et accueillant que Jésus. Ce défi prouve au long des jours que nous avons choisi d’entrer, en fait, dans une démarche de conversion. Examiner ce point nous tire de l’illusion sur notre comportement baptismal.

18 juin 2013

Peut-être que nous n’avons pas « d’ennemis déclarés», mais nous avons sûrement « des inimitiés ». 1. Se les avouer à soi même, 2. les examiner face au Seigneur qui nous aime et ne nous relègue jamais, ne nous « démolit » pas, 3. inscrire sur un papier les noms de ces personnes exclues de notre « affection fraternelle », 4. puis faire autodafé en brûlant cette liste infernale, nous incitera sans doute à une vraie « réconciliation » selon l’évangile. C’est urgent, non seulement pour nous, non seulement pour eux ou elles, mais aussi pour l’Eglise et la société laïque.

15 mars 2014

Aimer ses ennemis et prier pour eux, c’est encore plus que le pardon ordinaire. C’est le pardon selon le cœur même du Christ. C’est le don parfait. Sa bonté pour les humains va jusqu’à détruire leur haine, leur jalousie, leur perversité, les prendre sur lui, en souffrir, pour en faire une offrande d’amour à son Père et un don de fraternité avec tous les humains. Il désarme ses ennemis par l’amour. Les baptisés s’exercent chaque jour avec l’aide de la grâce à entrer dans la démarche du Christ.

17 juin 2014

On en arrive à la fine pointe du pardon : aimer ses ennemis, leur vouloir du bien, prier pour eux, agir de telle sorte qu’ils puissent découvrir leurs éventuelles erreurs et se convertir à la justice si jamais il l’avait bafouée. Cela suppose non seulement sang-froid mais attente du bon moment pour parler et éclairer une situation. La  patience qui dépasse la stratégie est offrande de la souffrance que l’autre me fait subir par son incompréhension, ses vues bornées et ses excès verbaux. Entortillés dans ses idées toutes faites et son refus de voir, il ne peut pas encore entendre et reconnaître ses errements. L’amour l’apaise, l’offrande le désarme. L’amour et la sérénité triomphent.

28 février 2015

Des baptisés sont encore violentés ou tués à cause de leur foi. Ils pardonnent, offrent et prient pour ceux qui les persécutent. Sont encore plus nombreux les hommes et les femmes qui, à longueur de journée, font souffrir d’autres personnes par leurs paroles ou leur comportements. Pour de multiples causes, ils ont de la méchanceté dans le cœur et la déversent sur leur entourage. Si malgré leur comportement on les aime et prie pour eux, on entre dans la bonté de Dieu.

16 juin 2015

Aimer ceux qui ne nous aiment pas et même qui nous persécutent d’une manière ou d’une autre est un sommet d’amour. Faire les premiers pas de la conciliation se prépare au fond du cœur par une longue prière. Un chrétien ne peut pas « détester » un autre humain, c’est-à-dire qu’il ne peut pas oublier que cet autre le Christ l’aime, même s’il est un « sacripant ». Ils ont en commun l’héritage du Christ. Détester, c’est enlever quelqu’un de l’héritage commun du testament.

20 février 2016

Aimez vos ennemis, c’est-à-dire non seulement ceux qui ne vous aiment pas, mais aussi ceux et celles qui vous font du mal. Et pourquoi ? Parce que Dieu n’exclut aucun humain de son amour. Entrez donc dans le Mystère de Dieu et ne rejetez personne de votre accueil, de votre présence durable, de votre pardon ! Ne croyez pas que c’est impossible ! « Vous pouvez tout en mon Fils bien-aimé et son Esprit vient au secours de votre faiblesse ».

14 juin 2016

Aimez pour de vrai ceux qui ne nous aiment pas ou nous tiennent éloignés d’eux est un exercice spirituel qui nous plonge dans la fécondité du mystère de l’Incarnation. Les baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, sont, par choix souvent ratifié, disponibles à l’Amour universel, qui, par définition, n’exclut personne. Christ est le PARDON fait homme. Nous qui croyons être son Corps Vivant Aujourd’hui vivons ce don par-fait. Soyons des hommes et des femmes de la conciliation et la réconciliation !

11 mars 2017

La vie commune, courtoise voire chaleureuse, bienveillante voire fraternelle, est existence banale et ordinaire d’un ‘bon citoyen’ qui se reconnaît responsable de la laïcité de son pays. Il est d’un peuple et d’une culture. Il contribue pour sa part à les faire réussir. Il ne fait que de l’ordinaire. Il est humain à temps plein. S’il est baptisé, il est convié à l’extraordinaire, sans pour autant minimiser l’ordinaire. C’est-à-dire qu’il est appelé à aimer ceux et celles qui ne l’aiment pas. Matthieu nous dit que c’est ainsi que nous serons comme Dieu qui chérit tout le monde.

20 juin 2017

Homme ou femme, le baptisé confessant, tout en se gardant d’une dispersion desséchante, vit en société. Il ne se limite pas à ceux ou celles qui partagent sa foi. Pour lui ou pour elle, tout est occasion de dialogue, de discussion, d’échange de point de vue. Il ou elle vit à plein régime, là où sa liberté et les événements l’enracinent. Sa foi en Dieu Père renforce la fraternité de sa vie naturellement fraternelle. Son intimité avec Jésus le plante dans le monde de son temps pour fructifier. Son accueil de l’Esprit Saint l’ouvre à la profondeur d’une visée d’avenir qu’il aime partager. Il a horreur d’être enclavé. Sa contemplation du Dieu Un le garde de tout éparpillement. Son attachement au Dieu Trinitaire, c’est-à-dire relation unifiante, le fonde dans la réciprocité qui personnalise les uns et les autres.

24 février 2018

« Aimez vos ennemis ». Il se peut que l’inimitié se glisse dans la relation entre personnes, communautés ou nations. Ou encore que de vieilles rancunes traînent à l’intérieur d’une large famille. Il convient d’abord de prier pour qu’en soi s’apaise cette distorsion. Puis il faudra réfléchir au comment de la démarche de la réconciliation. Ayant établi un « bon » plan pour retrouver le ‘chemin’ de « la bonté », alors viendra la démarche. Le bien gagnera sur le mal. Les adversaires deviendront des partenaires, concourant ensemble du côté de la « concorde ». Alors s’établiront sur la terre des imparfaits des traces de la perfection de Dieu. Il y aura une sorte de Résurrection.

19 juin 2018

« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ». Il est impossible à une créature humaine d’être parfaite comme Dieu. Jésus le sait bien. Alors que signifie cette recommandation du Christ ? A mon sens, très limité, je crois que Jésus suggère aux humains, imparfaits par nature, de prendre le chemin de la Bonté qui est douceur et pardon. Alors, à leur manière, selon leur propre histoire, ils vivront la clémence, ils seront « pente douce », car ils auront entrepris de limer les aspérités qui les rendent abruptes et peu aimables.

18 juin 2019

Aimer ses ennemis et prier pour eux est sans doute un des sommets de la foi chrétienne. C’est ce que le Christ a vécu dans sa passion. Les baptisés-chrétiens tentent de s’approcher de cette perfection. Ils acceptent d’être dans les enchevêtrements du monde les signes imparfaits de la relation fraternelle qui n’exclut personne. Mais ils s’efforcent aussi d’aller plus loin, c’est-à-dire de chasser de leur cœur toute rancune qui est contraire à la tendresse. Ils voudraient que leur vie soit une fête de la réconciliation où tous les humains sont invités. Si quelques uns sont rejetés ou sciemment ignorés, ils manquent  au bonheur de tous.

7 mars 2020

« Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis ». Jésus parle avec autorité. Avec lui commence une ère spirituelle nouvelle. C’est une vraie rupture. La Bonne Nouvelle s’affirme. « Ressemblez à votre Père du Ciel qui aime tout le monde et n’exclut personne ». En permanence, il offre le pardon. N’aimer que ceux qui nous aiment ne demande pas une vraie démarche spirituelle. En Jésus nous découvrons une toute autre exigence. Aimer, pardonner, se réconcilier, faire les premier pas, renoncer à la rancune… le Christ nous aidera à suivre ce programme difficile. La prière du « Notre Père » nous y invite.

16 juin 2020

Aimez vos ennemis comme Dieu les aime. Ne pas laisser traîner une inimitié dans notre cœur ; elle enfle souvent et, à la longue, peut devenir une véritable hostilité, voire une haine. Faisons, quoiqu’il en coûte, les premiers pas de la réconciliation le plus vite possible. Dieu aime tous comme il nous aime. En lui, l’Amour, pour tous, inclut toujours bonté, miséricorde, justice. En Jésus, il s’incarne pour manifester son amour de la création et de toute l’humanité. Chacun reçoit le ‘don-total ; alors il n’y  a chez les uns ou les autres aucune place, pour l’hostilité. L’entente est fraternelle.

27 février 2021

Dieu est bienveillant. Il aime chacun et tous. Son amour ne connaît pas de limite. Sur terre existent des finitudes. Dans leur liberté, les humains peuvent choisir de les « reconnaître » et les vivre dans le temps selon l’amour que Jésus nous a fait connaître par son Incarnation. Le Christ a révélé le pardon, priant pour ceux qui le maltraitaient. Si nous désirons être vraiment chrétien, il nous faut chercher à vivre chaque jour dans cette dynamique trinitaire et n’exclure personne, pas même ceux qui nous veulent du mal ou nous méprisent. Il y a presque toujours une conciliation possible ! C’est véritablement un challenge de la grâce.

15 juin 2021

Ne triez pas dans vos relations, n’excluez personne ! Ne jugez personne ! L’Évangile ne nous demande pas de fréquenter tout le monde avec la même fréquence et la même intensité. Votre famille, vos proches du voisinage, vos amis, ont droit à des priorités, mais nul ne peut être banni ou rejeté totalement et pour toujours. Dieu vous fait l’honneur de partager avec vous son amour universel. Ne le restreigniez pas ! Soyez accueillants et pleins de discernement ! Mettez votre cœur au diapason de votre foi !