Matthieu 7, 21-27

6 décembre 2012
Sur quoi, sur qui, avons-nous, chacun, fondé nos vies ? Qu’est-ce qui est solide et qui est vivant ? Le Roc dont parle la bible marche et ruisselle de « l’eau de la grâce ». Evoluer en restant fidèle, affronter les tempêtes sans s’effondrer, croitre en demeurant humble, demande de bâtir nos vies sur le Ressuscité. Mort et Résurrection au long des jours sont une dynamique de progrès et une garantie de pérennité.

5 décembre 2013
Le Roc de notre vie, c’est le Royaume des Cieux. Qu’est-ce pour nous le Royaume des Cieux ? Ce n’est ni un pouvoir magique, ni une planque. C’est l’amour trinitaire esquissé sur terre entre tous les humains. Tendre à ne faire qu’un, tout en étant multiple. Respecter les différences pour faire l’unité. S’efforcer de donner à chacun la plénitude de son rôle. Vraiment, se réjouir de la réussite de chacun. Traquer la jalousie. Vivre ici et maintenant, dans la faiblesse et les limites des réalités journalières, le mystère d’amour révélé par le Christ : le roc qui marche avec le peuple.

4 décembre 2014
Sur quoi, sur qui, fondons-nous notre vie ? Un chrétien peut répondre à cette question : « Sur la confiance que Dieu fait à chacun et à tous ». En effet, Dieu a tellement confiance en l’humanité qu’il lui confie son Fils. Il a tellement confiance en chaque personne qu’il confie à chacune la liberté de chercher, de découvrir, de gérer et de partager le trésor unique qu’elle est. Le Roc de la vie est l’audace innovante que donne la fondamentale confiance.

3 décembre 2015
L’amour de Dieu nous appelle, non pas à multiplier prières et rites, mais bien plutôt à nous rendre disponibles à l’adoration de sa bonté et d’en vivre avec tous nos frères et sœurs les humains. Prières formulées et rites communautaires sont nécessaires, mais ce n’est pas leur abondance qui compte : c’est la disposition de nos cœurs pour vivre et agir selon la Parole que le Seigneur nous a donnée par l’Incarnation du Christ. C’est Jésus notre Roc.

1er janvier 2016
L’homme prévoyant réfléchit et discerne ce qu’il y a de meilleur pour lui, pour les autres, pour le monde. Il agit, il bâtit, il fait des fondations profondes, mais il sait aussi que le temps use les meilleures constructions. Il choisit alors d’édifier dans une dynamique et non pas dans le statique. Pour le chrétien, le bon terrain, c’est la force journalière de son baptême : Mort et Résurrection qui rénovent du matin au soir tous les jours de sa vie terrestre jusqu’à son entrée dans l’éternité.

7 décembre 2017
« Entendre la parole et la mettre en pratique ». Celui qui ouvre ses oreilles, son intelligence, toutes ses facultés à la Parole, entre dans la dynamique créatrice du Verbe. Il s’efforce d’unifier sa vie pour bâtir solide. Il ne pleure pas sa peine. Chaque jour, il progresse dans son entreprise. Il déblaie la terre meuble. Il va jusqu’au Roc qui s’offre à lui pour qu’il puisse fonder sa demeure. Les vents peuvent se lever, les eaux ruisseler, la terre trembler, lui, il est à l’abri, non pas seulement pour dormir, mais pour refaire ses forces et « sortir » en pleine forme afin de s’atteler, avec le Christ, à ouvrir et mener à leur accomplissement les chantiers du monde.

6 décembre 2018
Il ne s’agit ni de réciter les plus belles formules de prière, ni d’invoquer le ‘Tout Puissant’ du bout des lèvres. Il faut traverser les ouragans intérieurs, être attentifs aux demandes de ceux et celles qui nous entourent et, ainsi, se disposer à agir durablement le plus à l’aise possible. Le véritable amour consiste à durer et à nous situer dans l’élan de la bonté miséricordieuse de Dieu. Si nous sommes fondés sur le Christ, notre roc, nous deviendrons avec lui les permanents de la vraie relation qui construit l’histoire contemporaine.

5 décembre 2019
Pas seulement dire mais faire ! Pas seulement des grands élans vers le Ciel mais des actes pour créer et servir la liberté de ceux et celles qui sont proches ! Prendre soin des autres avec délicatesse pour qu’ils puissent vivre en paix avec eux-mêmes dans leur vie ordinaire. On désire faire à autrui ce que l’on fait pour soi même.

3 décembre 2020
Les anciens disaient à Lyon : « C’est pas tout d’y dire, il faut y faire ». C’était peut-être pour eux la manière de traduire dans leur patois de canuts, la Parole de Jésus : « Ce n’est pas en me disant ‘Seigneur, Seigneur’ qu’on entrera dans le Royaume des Cieux ». En effet, celui ou celle qui désire ne pas tricher avec la Bonté de Dieu, s’efforce, par l’Action et la Parole, de vivre au quotidien la « Force » qui bâtit une maison solide pour que Dieu habite par la médiation des humains : douceur, tendresse, liberté et vérité.