11 décembre 2012
Pour Jésus, chacun a une valeur immense et singulière. Chacun vaut la peine de se déranger, de se fatiguer, pour entrer à nouveau en relation avec lui et oser un dialogue. Plus il est devenu lointain, plus les efforts pour le rencontrer demandent un « déplacement » de soi qui ne peut être motivé que par un amour profond. Parfois, on ne parvient pas à le retrouver.
10 décembre 2013
Le baptême nous conduit à partager les « sentiments » de Jésus. Il nous rend solidaires de l’humanité en commençant par la centaine de personnes que nous connaissons et représentons chaque jour dans la prière et l’offrande. Si un jour, considérant ces proches, nous découvrons que nous avons perdu de vue l’un d’entre eux, comme le Christ, nous le cherchons, car « notre Père qui est aux cieux » ne veut pas qu’un seul ne soit perdu. Joie de le retrouver.
9 décembre 2014
Chercher celui ou celle qui est perdu, c’est-à-dire qui ne sait plus où il est, ni dans quel sens il doit aller. Il est tellement loin de tout qu’il n’a personne à appeler. Il est perdu dans l’isolement. Il n’y a pas à savoir pourquoi il est égaré. Il suffit que l’on remarque son absence et que quelqu’un parte le ou la chercher. Par son Incarnation, Jésus nous invite à nous approcher et à contribuer joyeusement au retour heureux de celui ou de celle qui s’était égaré.
6 décembre 2016
Jésus interroge ses disciples. Quel est votre avis ? Il ne leur assène pas des vérités. Il leur apprend à penser, il cultive leur réflexion. A partir des comportements humains que tous ont pu remarquer, il va plus loin, il prend de la hauteur, il révèle le secret qui le lie à Dieu son Père. Il en dévoile la tendresse pour les plus petits de l’humanité. Jésus de Nazareth suggère le mystère de Dieu. En lui, en sa personne, se fait la jointure du Temps des hommes et de l’Eternité de Dieu. Sa pédagogie ouvre la vie simple et ordinaire en une contemplation qui oriente les actions de tous les jours.
12 décembre 2017
« Si une brebis s’égare ». Le vrai et bon berger aime son troupeau en entier et chaque brebis en particulier. Si une s’égare, il ne pleure pas sa peine pour la rechercher. Parce qu’elle est singulière et irremplaçable, elle lui manque et le troupeau est mutilé. La retrouver vivante le réjouit, le comble de joie par-dessus tout. La gratuité de son amour s’accomplit. Ainsi, Dieu nous aime tous et chérit chacun et chacune d’entre nous. Si notre fantaisie ou si le mauvais usage de notre liberté nous éloigne de lui et du troupeau, il se déplace. En Jésus, il devient le bon berger qui ne pleure pas sa peine. Nous retrouver est sa plénitude et notre joie.
11 décembre 2018
Un homme possède cent brebis. Il est bien riche. Il les aime toutes. Il veille sur elles. L’une quitte le troupeau et s’égare. Il se met à l’aimer encore plus que les autres. Son amour pour la fugueuse est tel qu’il n’hésite à laisser son troupeau tout entier pour se fatiguer à la chercher. Dans son aisance, il n’a pas besoin de la pauvrette pour bien vivre. Mais ce berger est bon. Sa tendresse se développe pour celle qui est perdue. Elle devient sa priorité. Il quitte son troupeau pour tenter de la rejoindre.
10 décembre 2019
Il se peut, parfois, que quelqu’un de proche perde le goût de vivre avec d’autres. Il veut faire preuve de liberté. Il s’écarte? mais il n’est pas assez fort pour assumer son départ et en faire une joie. On dirait qu’il se perd, tant il est seul. Il faut chercher son adresse et que l’un du groupe aille le « trouver », renoue des liens de sympathie, l’écoute, dialogue avec lui et lui laisse entendre qu’il manque à ceux qu’il a quittés. Non seulement pas de reproches, mais une fête dans la rencontre. S’il persiste dans sa liberté d’éloignement, tout le groupe ne le laissera pas tomber, mais des liens d’amour affectueux le ‘réintégreront’, tandis qu’il reste au loin. « La brebis » n’est plus « perdue ». Elle est aimée et soutenue dans sa liberté.
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