Matthieu 13, 24-43

20 juillet 2014

Sur terre, dans l’histoire, tout pousse en même temps, le pire comme le meilleur. Dans le cœur des humains, tout pousse en même temps, le pire comme le meilleur. Conversion et patience sont du même ordre. Le discernement n’est pas précipitation, mais humble respect. La force de l’Esprit ne prépare pas à une lutte armée mais à la force de l’humble témoignage de la douceur, de la bonté, du pardon, de la réconciliation. Les baptisés se gardent bien de juger ceux-ci ou ceux là. Ils s’en remettent à Dieu qui connaît les cœurs de tous et, sans crainte, libres et heureux, ils grandissent paisiblement dans le mélange humain.

23 juillet 2017

Je ne sais pas si un ennemi malveillant a semé de l’ivraie en moi. Par contre, je suis persuadé que je ne suis pas Dieu et que l’imperfection se mêle en moi avec mes bons sentiments. J’ai appris à l’accepter et à m’offrir comme je suis par nature : un humain, mélangé et précaire, citoyen du temps. Je crois que Dieu m’aime comme il aime tous les humains. En la personne de son Fils qui est Chemin de Vérité, il nous a dit de prendre patience avec nous-mêmes, d’aimer notre condition, peut-être de l’améliorer un tantinet, d’attendre la fin du temps et que lui, la Bonté, et ses fidèles collaborateurs ( !) se chargeront du tri. Alors, j’attends, je fais confiance, j’espère et me contente d’arracher en moi, ici ou là, quelques mauvaises herbes marginales.

19 juillet 2020

« D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie dans ton champ ? ». Ce n’est qu’une parabole qui, à mon sens, veut ouvrir une réflexion sur l’origine du mal dans le cœur des humains. L’homme n’est pas Dieu. Il est divisé, mélangé, livré au choix de sa conscience. Il peut se fourvoyer, se tromper, errer, opter pour ses caprices et tordre son jugement. C’est lui-même qui sème de l’ivraie dans le champ de sa liberté. Il lui faut d’abord discerner et attendre le moment propice pour, avec doigté, arracher l’ivraie et en faire un feu de joie. Ce moment de maturité spirituelle s’obtient par la prière, la patience et la conversation avec des amis discrets et clairvoyants. Bonheur du repentir et de la conversion. Un Souffle Nouveau donne une ‘force’ de moissonneur.

Discours parabolique

20 juillet 2014