Matthieu 13, 24-30

28 juillet 2012

Les humains sont des mélangés. Dans le champ de leur conscience individuelle ou collective, ivraie et bon grain se côtoient et croissent au même rythme. C’est désagréable, mais c’est comme ça. Il vaut mieux ne pas dormir pour rester attentif, éveillé et patient. Rien de pire que de « rêver » en cette matière. Si on ne sait pas bien faire la distinction, les frères et les sœurs de la foi nous prêteront leur lumière.

27 juillet 2013

Il se peut que des ennemis sèment de l’ivraie dans notre blé. Le mal est fait. Faut-il s’en prendre aux ennemis et se lamenter sans fin ? Le meilleur est de s’armer de patience, de prendre le temps de bien discerner, le moment venu de trier et de ne garder que le froment nourrissant. Il faut accepter d’être mélangé, de vivre avec nos défauts qui ressemblent tant à nos qualités, de les bien cibler et, quand il sera temps, de convoquer des moissonneurs amis pour nous aider à engranger ce qui est « bon » et à rejeter ce qui est « mal ».

26 juillet 2014

C’est à la longue que l’on s’en aperçoit ! Dans les premiers temps, tout semble pareil. Nous pouvons nous y méprendre. Nous ne savons pas ou bien il est impossible de discerner ce qui en nous ou autour de nous est ivraie ou bon grain. Il faut rester attentif et perspicace. Nul n’est à l’abri d’un mauvais tour de celui qui sème le mal en nous. Notre terre est accueillante à toutes sortes de manigances. Le fond de notre être est mélangé. Il vaut mieux prévenir que guérir et ne pas nous exposer aux malveillances des semeurs d’ivraie. Etre proche de tous, sans nous laisser envahir par la « perfidie » des malins.

28 juillet 2018

« Pendant que les gens dormaient ». Ils rêvaient sans doute de la perfection humaine. Ils n’étaient pas éveillés sur la vraie réalité de chacun, de la société et de la création. Les humains sont tous des mélangés. La vie sociale comporte le pire et le meilleur. Il faut s’y faire et vivre au jour le jour les zones d’ombre et de lumière. Hormis Dieu, l’Eternelle Bonté, rien dans la création n’est parfait. A vouloir éradiquer totalement le mal, on risque de piétiner le bien. A ce jeu pervers, on devient misanthrope. On n’aime plus personne et on ne voit que les défauts : on critique tout. Il suffit de vivre la réalité en grignotant ici ou là les bricoles broussailleuses internes à nos vies respectives. Ce n’est pas à nous de juger et encore moins de condamner. Implorons la Miséricorde et tentons d’en vivre !

27 juillet 2019

Chacun éprouve et sait d’expérience que la vie l’élève ou le malmène. La relecture des jours laisse apparaître que nous sommes tous des « à la fois ». Chagrin et joie se mêlent et ne sont pas tour à tour. A tous les instants de notre vie s’agitent en nous le meilleur et le moins bon. Pour finir, nous n’y pouvons rien. Nous ne sommes que des humains, avec le haut et le bas de l’existence. Nous cherchons à bien faire et nous butons contre le moindre caillou du sentier. C’est cet être extraordinaire que nous nous offrons les uns aux autres et à Dieu.

24 juillet 2021

On grandit dans une société mélangée. Il faut arriver à l’âge de raison pour être capable de choisir entre le bien et le mal, entre ce qui va vers l’épanouissement ou vers la flétrissure. A ce moment de l’adolescence, se mène un vrai combat. Heureux ceux, heureuses celles qui, sur leur chemin, trouvent des « éducateurs » de la liberté. Ce n’est pas un dressage qui s’impose. C’est la formation d’une conscience qui est en jeu. Que ce soit en famille, à l’école ou dans les rues du quartier, il faut que s’exerce la délicate mission de l’apprentissage du dialogue et l’estimation que tout ne se vaut pas. Heureux parents, profs ou éducateurs qui trouvent des structures et des moyens pour se former à être dignes et compétents ! Le feu ou le grenier ne sont pas de vraies solutions !

Discours parabolique

28 juillet 2012