Matthieu 13, 18-23

27 juillet 2012

Matthieu rapporte les explications de Jésus. Le Semeur sème. Chacun est à la fois bordure de chemin, roncier, sol pierreux. Mais aussi bonne terre. Chacun reçoit le grain et porte le fruit de son combat pour centrer sa vie, arracher les ronces, ôter les pierres… Pour finir, la Parole porte du fruit en celui qui l’accueille, l’assimile et l’abrite en lui pour qu’elle germe et que « beaucoup » profitent de la moisson.

26 juillet 20123

Expliquer, encore expliquer, toujours expliquer. Il ne suffit pas de comprendre ce que veut dire la parabole, il faut encore en faire son profit, la vivre à l’intime de soi-même et accepter d’être ensemble «  une terre de fécondité » pour accueillir le grain qui vient des greniers du Ciel. Mais, ceci dit, ce n’est pas encore suffisant. Il faut encore admettre que chaque épi ne va pas produire le même nombre de grain. Tous donnent autant qu’ils peuvent, mais le maximum de chacun n’est pas identique. La fécondité est celle du champ et non celle de chaque épi. Le malingre n’est pas honteux. Le pléthorique n’est pas orgueilleux. Ils mettent tout en commun.

24 juillet 2015

Celui ou celle qui va, vient et ne s’enracine pas profondément d’une manière ou d’une autre, est quelqu’un d’un moment fugitif. Il ne puise pas dans la profondeur du temps et la culture de son époque, l’aliment qui donne force à son humanité. Ainsi, s’éloigne-t-il du mystère de l’Incarnation de Jésus de Nazareth. Il aura grande difficulté à se rendre disponible à l’appel du Christ et à porter du fruit selon l’Evangile.

28 juillet 2017

Parfois, le Christ explique à ses disciples la signification profonde de la ‘parabole’ qu’il vient de raconter. Il fait des exceptions dans sa pédagogie, parce qu’il vient de dire des aspects essentiels de son message. Il s’assure ainsi qu’il existe entre ses disciples un accord sur l’essentiel de son propos. Là, dans la parabole du semeur, il vient de décrire les différentes difficultés que chacun doit dépasser pour porter autant de fruit que son terrain le lui permet. Chacun reçoit la même semence, mais chacun ne donne que la plénitude qui correspond à son mystère personnel. Pas de comparaison, pas de jalousie… Ce qui compte, c’est le trésor commun auquel chacun abonde selon ce qu’il est.

27 juillet 2018

« Cent, ou soixante, ou trente ». Chacun des humains est « bonne terre ». L’important pour lui est de vivre sa propre « plénitude ». Tous, nous n’avons pas les mêmes chances, les mêmes capacités, les mêmes talents. Ceux qui ont le plus doivent partager pour contribuer à susciter l’égalité. Pas de jalousie ! Du don et de l’accueil : c’est la règle ! Ce que chacun produit est à tous ! Il en est seulement le gérant et non le nu-propriétaire rien que pour lui. La terre est à tous et tous contribuent pour leur part à bien cultiver leur lopin, à enlever les cailloux, à déraciner les ronces étouffantes. Cela est à la portée de chacun.

26 juillet 2019

Jésus explique aux apôtres la parabole du semeur. En ce faisant, il apprend à ses disciples à lire en commun les mots du Verbe. Il enseigne aux baptisés chrétiens de tous les temps de se réunir et de s’écouter les uns, les autres. Chacun et chacune dira avec simplicité ce que l’Esprit lui a permis de comprendre. De générations en générations, la « relecture » du texte s’affinera et prendra encore plus de relief. Les Écritures sont une source permanente pour fonder les communautés de la foi.

Discours parabolique

27 juillet 2012