Marc 6, 7-13

15 juillet 2012

Oser la première fois ! Sans expérience, uniquement sur la parole de celui ou de celle qui demande. « Tu peux… Pars, invente, n’aie pas peur ! A l’intime de toi, tu trouveras la force. Même plus tu seras démuni, plus tu réussiras à guérir ceux que tu rencontreras, plus tu susciteras en eux un sursaut « 

7 février 2013

Jésus, l’Envoyé, le Messie, envoie les Douze, en binôme (c’est le plus petit des collectifs). Très petits moyens. Pas d’outrance. Simplement, ils ont pour mission :

6 février 2014

Quand Jésus, pour la première fois, envoya les Douze en mission, il leur donna des consignes ascétiques de pauvreté et de discrétion et non des orientations pastorales techniques. Les apôtres partirent et, sur le terrain, au souffle de l’Esprit, ils inventèrent leur mission, proclamèrent la conversion, libérèrent ceux que le démon tenait prisonnier, iapportèrent aux malades la douceur de l’onction et les guérirent. Les apôtres eurent confiance en la parole. Ils partirent, pauvres et discrets. Ils aimèrent ceux et celles qui les accueillaient.

5 février 2015

Jésus conseille aux disciples qu’il envoie de prendre seulement un bâton pour la route. Pourquoi un bâton ? Sans doute, pour deux raisons : premièrement, pour aider à marcher lorsque gagne la fatigue et pour permettre clopin-clopant de rejoindre le lieu de la mission, deuxièmement, pour se défendre contre les « loups ravisseurs » que l’on peut croiser sur le chemin. De plus, un bâton, c’est simple : la nature en fournit.

12 juillet 2015

Jésus envoie les apôtres en mission. Un simple bâton suffira sans doute pour aider à marcher et peut-être aussi pour écarter bêtes et humains qui voudraient nuire. Rien dans les mains, rien dans les poches pour les ‘va-nu-pieds’ de l’Evangile. Pas de grands moyens, la simple présence suffira. Pas de bougeotte, mais un partage de la vie du peuple en ayant soin de respecter sa culture et sa liberté. Les Douze proclamèrent qu’il fallait se convertir.

4 février 2016

Jésus envoie les apôtres deux par deux, comme s’il voulait respecter le pluriel. Il leur donne autorité sur les forces de division, comme s’il leur faisait confiance pour « augmenter » la communion. Il leur prescrit la pauvreté, comme s’il voulait les détacher de l’esprit de lucre et d’entreprise. Il leur recommande de rester longuement dans la maison où ils sont accueillis, comme s’il voulait qu’ils évitent d’avoir la bougeotte. Il les oriente vers la présence durable qui puise profond. La fantaisie n’est guère compatible avec la conversion.

1er février 2018

« Un bâton pour la route ». Ne s’encombrer de rien d’autre ! Un bâton suffit pour continuer d’avancer lorsque l’on est fatigué et tenté de s’arrêter d’aller vers le but fixé. Un bâton pour écarter les chiens mordants, symboles de tous les autres ennuis qui peuvent surgir en chemin. Un bâton c’est un presque rien taillé ici ou là dans une haie. Un bâton c’est le strict minimum du pèlerin envoyé par le Christ, le reste vient de Dieu. Ainsi les disciples partirent et trouvèrent, chemin faisant, l’huile pour l’onction des malades et la force pour chasser les esprits tourmentants.

15 juillet 2018

« Ils partirent et proclamèrent ». Ni abasourdis, ni gonflés-à-bloc. Ils partirent parce qu’ils étaient envoyés. Ils suivirent sans doute ce que Jésus leur avait recommandé et peut-être qu’ils inventèrent en fonction de l’hospitalité qu’ils recevaient. Ils s’intéressaient à ceux qu’ils rencontraient et prenaient soin des malades. Ils compatissaient à leurs souffrances et leurs faisaient des onctions de douceur. En eux, pas de propagande. Ils se présentaient mais n’insistaient pas. S’ils étaient refusés, ils partaient plus loin. Leur démarche enseignait la gratuité. Ils expulsaient les démons qui enferment, ils ouvraient à la liberté.

4 février 2021

Jésus choisit les Douze. Il leur partage sa ‘force’ qui vient de l’Esprit Saint. Ils auront part à son autorité pour « libérer » les tourmentés. Il leur prescrit une seule chose : la pauvreté qui se vit dans l’hospitalité. Pas de clinquant, ni de triomphe, soyez simples et sans provision ! Vivez au jour le jour ! Ne vous imposez pas ! Sachez-vous retirer si l’on vous boude ! Pour compléter les propos de Jésus, les Douze inventèrent « l’onction d’huile pour les malades ». Pour eux l’huile symbolisait la douceur et donnait l’occasion du ‘prendre soin’ personnalisé qui prépare le ‘patient’ à la guérison.

11 juillet 2021

« Ils partirent ». On peut penser que la foi est un « départ » quotidien et que rien n’est fait une fois pour toutes. Il y a certes de grandes orientations qui flèchent un parcours primordial mais, sur cette large ‘avenue’, c’est tous les jours qu’il faut poser des actes concrets qui actualisent les promesses que l’on a prononcées librement une fois pour toutes. C’est dans les détails que se conforte ou se délabre notre fidélité. Les apôtres partirent, mais, mission accomplie, ils revinrent auprès de Jésus pour faire le point : corriger les failles et se réjouir de la force de l’Évangile.