8 octobre 2012
Deux « passèrent outre ». Ils n’étaient sans doute pas des mauvais bougres, mais, perdus dans leurs rêves, ils ne regardaient pas autour d’eux. La réalité leur échappait. Le monde, tel qu’il est, est le lieu où peut prendre corps la bonté. Christ : bonté de Dieu.
14 juillet 2013
Lorsque le Samaritain dit à l’aubergiste : « Prends soin de lui » et qu’il lui donne deux pièces d’argent, il poursuit ce qu’il a commencé sur le bord du chemin en s’approchant de l’homme blessé. Il associe un professionnel à sa démarche personnelle et contribue de ses deniers à concrétiser ce qu’il ne peut accomplir tout seul. L’amour véritable trouve toujours les moyens adaptés pour s’incarner en se socialisant. Il ne laisse pas inachevé ce qu’il a entrepris.
7 octobre 2013
Seulement deux aspects de la parabole du Bon Samaritain. D’abord, ce qu’il ne peut pas faire lui-même, il le confie à quelqu’un d’autre et il lui conduit celui dont il se reconnaît responsable. Ensuite, il ne se décharge pas totalement sur l’aubergiste, il lui fait confiance : « Prends soin de lui ! ». Mais il reviendra et participera à la dépense. Prise en charge collective, confiance, persévérance dans l’action : ainsi la « bonté ».
6 octobre 2014
Jésus le Christ est le Bon Samaritain de chacun de nous, de l’humanité et de toute la création. Le grand voyage de l’Incarnation rapproche Jésus de chacun et de tous. Il aime chacun et panse ses plaies, puis il le prend en charge et le conduit jusqu’à l’amour fraternel de l’hôtelier dont c’est le métier d’accueillir. Ce dernier achèvera ce qui a été commencé dans l’urgence au bord de la route. Le Bon Samaritain paye d’avance, il fait confiance au « pro ». Il ne se décharge pas sur lui, il l’associe à sa bonté, il reviendra pour « tout payer ». « Toi aussi, fais de même ! »
5 octobre 2015
Mon prochain est celui ou celle dont je m’approche pour prendre soin de lui ou d’elle. Je me dérange pour lui ou pour elle. Je l’accompagne et le ou la confie à d’autres bien expérimentés. Je persévère dans ma démarche, je reviens et j’acquitte la note. C’est Jésus dans son mystère d’Incarnation qui est le Bon Samaritain du monde.
10 juillet 2016
Qui est mon prochain ? Jésus ne répond pas à cette question par une définition conceptuelle. Il raconte une histoire pour laisser comprendre une attitude. Le prochain est celui dont je m’approche et qui se laisse approcher pour que je prenne soin de lui avec tendresse et compétence. De plus, je fais une alliance durable avec celui dont je me suis approché. Je le prends en charge. Je l’accompagne, je le confie, je m’en inquiète et je paye la dette. C’est Jésus le « Bon » Samaritain de l’humanité.
3 octobre 2016
Le « Bon » Samaritain n’est pas l’homme d’un moment ou d’un coup de cœur, plein de bons sentiments. Il prend soin dans la durée. Il fait lui-même sur le moment tout ce qu’il y a à faire, puis le confie aux soins d’un autre, mais il promet de revenir, non pas pour prendre des nouvelles, mais pour acquitter la dépense qu’aura occasionné le blessé secouru au bord du chemin. Le « Bon » Samaritain va jusqu’au bout de l’offrande. Il inclut dans son emploi du temps l’amour et le souci de l’autre.
9 octobre 2017
Aimer son prochain comme soi-même peut signifier comme on s’aime soi-même égoïstement. Ou mieux, parce que l’on ne fait qu’un avec lui tout en étant différent. Ou encore mieux, comme soi-même on est aimé de Dieu, c’est-à-dire chéri comme un unique parmi une multitude d’uniques. Car Dieu aime chacun dès qu’il existe sur terre d’une manière singulière dans une totalité bienveillante de chaque instant. Chaque humain est un mystère apparenté au mystère de Dieu. Il ne peut être approché que dans une certaine contemplation.
10 octobre 2017
Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il quittait la Ville Sainte pour la cité enchanteresse de Jéricho. Des bandits l’assaillent, le rouent de coups, le dépouillent et le laissent à moitié mort. Un prêtre suivait le même chemin ; il le vit et passa de l’autre coté pour ne plus le voir et ne pas lui porter secours. Un lévite, une sorte de membre de bas-clergé de l’époque, fit de même. Dans le fond, c’est toute la caste sacerdotale, du haut jusqu’en bas, qui est tellement occupée de Dieu qu’elle ne voit plus son prochain en détresse. C’est tragique ! Heureusement qu’il y a un Samaritain, une sorte d’hérétique, légalement impur, qui est attentif à la misère humaine ! Parfois, on oublie trop de méditer sur les premières lignes de cette parabole du « bon » Samaritain.
8 octobre 2018
« Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? ». Il semble que la vie éternelle commence dans le temps avec notre propre vie. Il suffit d’agir dès maintenant comme le bon Samaritain de la parabole pour qu’à notre mort-résurrection se prolonge, dans l’éternité, la communion fraternelle dans la contemplation de Dieu bon et miséricordieux. Bousculer notre emploi du temps pour, ici et maintenant, aimer en vérité l’un ou l’autre de nos frères humains est déjà sur terre une démarche qui sème de l’éternité. Agir de cette façon répond au conseil de Jésus : « Va et, toi aussi, fais de même ! »
14 juillet 2019
Le Samaritain qui était bon s’approche du blessé et le soigne selon une thérapeutique étrange mais peut-être en usage à cette époque : l’huile et du vin. Mais le mélange de ces ingrédients signifie aussi que « prendre soin » appelle à la fois douceur et vigueur. Après ces premiers soins d’urgence, le Samaritain conduit jusqu’au bout sa Bonté. Il mène le blessé dans une auberge hospitalière et le « confie » à l’aubergiste. Envers un souffrant qu’il ne connaît pas, la bonté pousse encore plus loin le Samaritain. Il donne de son argent pour couvrir les frais. Si ce n’est pas assez, il complétera. « Toi aussi, fais de même ! »
7 octobre 2019
Après avoir entendu Jésus lui dire que le fond de la Loi c’était bien d’aimer son prochain comme soi-même, Un docteur de la Loi veut se justifier. Il demande : « Qui est mon prochain ? » Jésus ne lui répond pas par une longue théorie intellectuelle, mais raconte l’histoire du Bon Samaritain qui « voit » un blessé sur le bord de son chemin, ne se demande pas si c’est un ennemi, mais vient vers lui comme vers un frère en humanité et le soigne, puis se préoccupe de son avenir. Jésus conclut la parabole : « Va et, toi aussi, fais de même ! »
5 octobre 2020
Plus je contemple ce Samaritain, plus j’admire sa générosité. Il paie d’avance l’aubergiste : « Tiens, voilà deux pièces d’argent ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te rendrai quand je repasserai. » Le vrai et délicat « prochain » dépasse l’émotion du moment. Il prévoit et s’engage dans le « prendre soin’. Il repassera et si besoin paiera. L’amour, la prévoyance, l’engagement, la générosité, marchent ensemble. « Va, toi aussi, fais de même ! »
4 octobre 2021
La parabole dite du « Bon Samaritain » est pour un chrétien un texte majeur qui accompagne sa vie et scrute son comportement. En quelques lignes, elle décrit le parcours de l’homme ou de la femme qui désire suivre Jésus. Aujourd’hui, je regarde la manière d’agir du prêtre et du lévite. Ils voient la détresse du blessé ; non seulement ils n’en tiennent pas compte, mais ils traversent pour ne plus voir et ne pas perturber leur emploi du temps. Pourtant, ils savent que porter secours est un devoir fondamental. Eh bien non ! Ils préfèrent s’éloigner et vaquer à leurs propres occupations. Beaucoup, et moi comme les autres, je fais, parfois, en sorte de ne plus voir ni entendre la plainte du monde pour n’être pas dérangé et continuer mon ‘petit’ chemin.
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