Luc 10, 13-16

5 octobre 2012

Solidarité qui va des humains jusqu’à Dieu. Les disciples marchent avec Jésus. Messagers du Christ, ils agissent par délégation permanente. Le Messie vit en communion incessante dans la relation trinitaire. Les disciples engagent donc Dieu par leurs paroles et leurs actions. C’est merveilleux, c’est risqué, cela demande une conscience bien formée et délicate pour faire attention à ce que l’on dit et à ce que l’on fait. Délicatesse attentive pour bien réussir la mission confiée. « Qui vous écoute, m’écoute ! »

4 octobre 2013

Jésus laisse entendre à ses disciples : « Ne vous occupez pas de distribuer des bons ou des mauvais point aux instances civiles ! Vivez à plein bord de la grâce de Dieu ! Aimez les cités dans lesquelles vous êtes comme des hôtes de passage ! Apportez votre concours actif au bien commun et puis laissez faire ! Faites « le bien », vous n’êtes pas chargez de punir. Les « villes » ont leur autonomie, elles décident librement de leur destin. Soyez seulement présents et intensément participatifs ! »

3 octobre 2014

Les institutions collectives établies par les humains peuvent se mettre à errer et à agir contre la dignité de l’homme ou la beauté de la création. Ces « collectivités » sont appelés à reconnaître leurs torts et, si elles découvrent leur fausses routes, elles doivent changer d’attitude, se relever de leurs turpitudes collectives, et changer leur visée. Les régimes politiques, les associations de multiples formes, les Eglises, ont à s’interroger souvent sur leurs orientations, la bienfaisance de leurs lois et leurs dérives toujours possibles. « Corazine est malheureuse » car elle s’est engluée dans sa perversité. Nous sommes tous appelés à rendre « fructueuses » les institutions auxquelles nous appartenons.

30 septembre 2016

Faire pénitence correspond à une décision de faire la vérité en nous et en nos diverses relations. Faire pénitence est une option de simplicité : « nous sommes des limités et nous avons besoin de la « Bonté » de Dieu qui se fait proche et de notre « bonne » volonté journalière qui devient accueil pratique de la grâce ». Faire pénitence nous conduit à nous libérer par des petits pas quotidiens de ce qui, en nous, peut faire obstacle à l’Esprit qui nous « incarne » disciples du Christ. Faire pénitence est une marche paisible et amoureuse sur le chemin ordinaire qui va jusqu’à l’infini de la miséricorde.

6 octobre 2017

Jésus encourage les soixante-douze « confessants » à partir pour annoncer sa venue. Mais il ne leur cache pas qu’ils seront parfois mal reçus. Rien dans le Royaume de Dieu n’est automatique, tout est libre, donc fortifié par la fragilité. Rien n’est gagné d’avance. Dieu aime tellement les hommes qu’il respecte leurs décisions éclairées et consciencieuses. S’ils s’endurcissent dans leurs refus de bonté et d’accueil, ils font leur propre malheur mais, au moins, ils ont la grandeur de l’avoir choisi. A lui d’être le Père ‘prodigue’ et miséricordieux !

5 octobre 2018

« Celui qui vous écoute m’écoute ». A qui s’adresse cette parole prise dans l’évangile de Luc ? Sans doute aux soixante-douze disciples qui ont été envoyés en mission pour préparer la venue du Seigneur. Aujourd’hui, les baptisés-confessants l’accueillent pour eux-mêmes. Par leur vie et par leurs paroles, ils désirent être des témoins les plus vrais possibles. Ils s’aident entre eux à ne pas dire n’importe quoi et à ne pas agir à la légère ; dans leur vie ordinaire de tous les jours, ils sont pour leur entourage des messagers de la Bonne Nouvelle. Même s’ils se reconnaissent imparfaits, ils s’efforcent d’être des ‘porte-paroles’ honnêtes. L’Esprit les accompagne et les soutient.

4 octobre 2019

Ce qui instaure la force, la durée, la pertinence, la lumière du disciple, c’est la confiance dont le maître l’honore. Il en est ainsi chez les soixante-douze envoyés par Jésus pour semer la paix et annoncer la bienveillance de Dieu à l’égard de tous les humains. L’autorité et la loyauté des missionnaires sont charpentées par la confiance de Jésus. C’est parce que le Christ les écoute que les disciples l’écoutent et que les habitants des villages peuvent « écouter et entendre » les disciples leur parler du Royaume. Tout est dans la confiance !

1er octobre 2021

La pénitence collective qui sauve du malheur, peut-elle être entendue comme un appel et prendre corps dans nos cités de 2021 ? Sans doute je suis aveugle, mais je ne vois que deux moyens pratiques. Premièrement : un engagement politique qui œuvre pour un épanouissement des citadins des grandes métropoles d’aujourd’hui, en mettant en place des institutions qui distillent justice et promotion pour tous. Deuxièmement : un engagement dans une réflexion collective sur les valeurs humaines de liberté, de fraternité, de réciprocité, de laïcité. Oui, je pense que l’engagement actif, respectueux et assidu, demande une pénitence qui ouvre vers le bonheur de tous.