Luc 11, 37-41

16 octobre 2012

Le pharisien invite Jésus à sa table. La Parole circule en se nourrissant ensemble. Le Pharisien questionne. Jésus répond. La Vérité  se dit. L’aumône qui est de mettre à la disposition de tous ce que l’on est et ce que l’on a, la réalisera. Christ est offrande.

15 octobre 2013

Jésus est invité à déjeuner chez un pharisien. Luc prête à Jésus des paroles extrêmement fortes pour son hôte. C’est certainement la pensée du Christ. Est-ce que ce sont ses propos à ce moment-là ? Je ne sais. Par contre, je crois que Jésus appelle à la cohérence tout être humain qui veut être disciple entre : dire – faire – pratiques religieuses – aumône du cœur – humilité du comportement – visibilité simple. L’Evangile, la vie communautaire ecclésiale, nous invitent, chacun et tous, au combat de l’unification en nous-même de notre foi et de la vie journalière.

14 octobre 2014

Un des grands efforts de la vie chrétienne est de se bien connaître, de discerner à longueur de temps le don de Dieu qui nous associe à l’intimité du Christ ressuscité, d’en être « reconnaissant », d’offrir notre vie, de partager avec humilité ce que nous sommes et les biens que nous avons. Tout se passe comme si l’aumône véritable rendait pure la richesse de notre personnalité et les ressources dont nous disposons. Dans sa gratuité sans calcul, l’aumône vérifie et la foi en Dieu et la vie fraternelle. Elle n’est pas quantité, mais esprit de communion.

13 octobre 2015

Ayons le cœur disponible et accueillant et ainsi nous serons toujours prêts à entrer dans la convivialité du Christ. Non seulement ne nous encombrons pas de tout ce qui est superflu, mais aussi débarrassons-nous de tout ce qui ne nous est pas nécessaire. C’est l’aumône qui nous prépare le mieux à être les convives du Seigneur. L’aumône, offrande véritable et service des pauvres, donne faim de Dieu. L’aumône a quelque chose à voir avec l’ablution du baptême.

11 octobre 2016

Les gestes religieux et les rites que nous posons de « bonne foi » ne sont, en principe, ni des habitudes et encore moins des mascarades destinées à cacher nos turpitudes et nos veuleries. Les gestes religieux et les rites de « bonne foi » nous appellent à la conversion profonde. Chaque jour, ils nous convoquent au prétoire de notre conscience avisée et aimante. Nous sommes sommés par nous-mêmes à faire la vérité et à sortir le plus vite de la duplicité si, malheureusement, la torpeur spirituelle nous y avait plongés. Seigneur, prend pitié de notre faiblesse !

17 octobre 2017

Ce qui compte dans la vie humaine et a fortiori dans la vie chrétienne, c’est la droiture intérieure et l’application de chacun à ne pas se contenter des gestes, rites et pratiques, mais à s’engager à l’attitude intérieure qui les déploient dans le temps. Ce sont l’amour et la vérité qui les inspirent qui en font leur beauté créatrice et non simplement l’habitude passive qui ne suscite rien. Les gestes peuvent devenir véritables mensonges ou hypocrisies s’ils ne traduisent pas la grandeur humaine. Gestes et pratiques trouvent source et nourriture dans le fond du cœur et dans l’engagement indubitable de la conscience droite.

16 octobre 2018

« Les ablutions précédant le repas ». L’étonnement ressemble à un reproche. Le pharisien observe méticuleusement les pratiques rituelles et semble ne pas comprendre Jésus qui s’est dispensé des ablutions anté-prandiales. Jésus profite de cette interrogation cauteleuse pour dénoncer une sorte d’hypocrisie de ceux qui, extérieurement, sont en règle avec la loi religieuse mais trichent dans leur cœur envers Dieu et le prochain. Il vaut mieux faire l’aumône que de se laver les mains. Le partage des biens ou le don de soi est une pratique secrète qui passe avant celle qui, à bon marché, rassure les consciences et sauve la face.

15 octobre 2019

Les pratiques que les religions proposent ou imposent n’ont de sens que si elles surgissent de la foi et la nourrissent au fil des jours. Les « ablutions » ne sont importantes que si elles manifestent une volonté de pureté intérieure. Nos gestes, nos prières et même les sacrements que l’on célèbre, n’ont une grandeur que par rapport à notre désir de vivre en Dieu et de se disposer à intérioriser l’Évangile. Si on nous interroge sur nos pratiques religieuses, il convient que nous puissions nous expliquer sur le secret d’amour qu’elles véhiculent pour nous.

13 octobre 2020

Jésus accepte l’invitation d’un pharisien à prendre un repas avec lui. Il est loin d’être d’accord avec lui. Pourquoi exclure de notre vie ceux et celles qui différent de nos options religieuses ? Nous avons en commun la communauté humaine contemporaine. Pas question pour Jésus de chercher à plaire. Il reste paisiblement lui-même. Pas question qu’il s’entortille aujourd’hui dans des pratiques religieuse d’avant-hier qui, en leur temps, ont eu leur part de vérité. L’essentiel n’est pas le rite qui vieillit, mais la foi qui est une « renaissance » permanente. La foi ne prend pas de ride. Elle invente selon l’amour éternel de Dieu et l’offrande actuelle au sein du monde contemporain.

12 octobre 2021

« Intérieur et extérieur ». On parle aussi de double vie. On paraît et on n’est pas. Le discours est charmant, mais la haine remplit le cœur. Si elle n’y prend garde, toute personne peut devenir un mensonge ambulant. Il arrive même qu’elle n’en souffre pas, mais y trouve du plaisir ! Bien sûr, le mensonge n’a pas la même gravité selon les différents domaines et circonstances. Il arrive pourtant fréquemment que la tricherie intérieure ne cesse pas, malgré des apparences de repentance. L’unification de la vie demande alors une conversion vigoureuse fondamentale et requiert l’aide de la prière ainsi que l’assistance de quelqu’un d’avisé.

Le Notre Père

16 octobre 2012