29 février 2012
Jésus est bien plus qu’un homme exceptionnel, bien plus qu’un sage, bien plus qu’un prophète. En sa personne, Dieu lui même épouse sa création et se manifeste solidaire, sans réticence, de tout ce qui est temporel.
15 octobre 2012
La sagesse, aussi belle soit-elle, aussi indispensable soit-elle, aussi commune soit elle à tous les pèlerins qui vont vers Dieu par des chemins différents, n’est que la manière profonde de vivre au mieux la grandeur humaine. Elle n’est pas la rencontre de la personne du Ressuscité, vivant parmi nous.
20 février 2013
Il y a sans aucun doute plusieurs chemins pour aller jusqu’à l’intimité de Dieu qui accueille qui il veut, comme il veut, quand il veut. Son amour prévenant est infini. Tout le monde est invité. Il est toujours temps. Il n’exclut personne. Mais, dans sa délicatesse, il a donné aux humains un signe de son Amour. L’Incarnation oblative de son Fils (sur terre, il s’appelle Jésus) est une Voie majeure, véritable et vivante.
14 octobre 2013
La reine de Saba qui ne connaît pas le Dieu qui a fait Alliance avec le peuple Juif ne vient pas voir Salomon parce qu’il est pieux et qu’il honore Yaweh, mais parce qu’il est sage. La reine se dérange pour des motifs « laïques ». De fait, elle rencontrera un homme au jugement droit qui est aussi un « adorateur » du Dieu unique. Avons-nous bien saisi ce que veut nous faire comprendre Luc qui rapporte les paroles du Verbe ?
15 octobre 2018
« Apprendre à lire les signes ». Les signes que Dieu en Jésus donne aux humains ne sont pas des signes contraignants. Ils sont discrets, simples, intimes. Ils ne s’imposent pas. Ils surgissent d’une relecture personnelle ou collective, motivée par la foi et l’amour. Il faut savoir lire et traduire. Mais cela ne s’apprend pas mécaniquement d’un enseignement. La foi qui met en route à la suite du Christ permet de déchiffrer les événements, les paroles, les écrits, les témoignages ; si l’on ne reste qu’à leur superficie, on n’entend rien, on ne voit rien, on ne comprend rien. Au mieux, on ne peut avoir que des pratiques religieuses éloignées de toute intimité avec le Christ. On risque de s’en lasser !
13 mars 2014
Notre foi n’aime pas fréquenter les déserts éloignés de la consolation spirituelle. Nous cherchons des « signes » pour soutenir notre ardeur dans l’offrande et l’adoration. Nous voulons bien servir Jésus et, avec lui, être des serviteurs désintéressés, mais nous aimerions aussi discerner des encouragements et comptabiliser des résultats. Non ! L’amour est désarmé. Il aime sans pourquoi, ni comment. Il aime parce qu’à partir des Ecritures, il se croit aimé au milieu de tous et avec tous.
13 octobre 2014
Un signe demande toujours à être interprété. Parfois, pour le bien comprendre, on a besoin d’en parler. Souvent, on est obligé de comparer les signes entre eux pour en dégager l’essentiel. On a recours parfois à quelqu’un, nourri de sagesse, pour discerner un appel. Dieu ne parle aux humains qu’à travers des signes et des témoignages significatifs. L’Incarnation du Christ, les Ecritures, la Vie des hommes et des femmes de la foi, sont à des titres différents des signes que l’on peut lire si l’on s’applique à déchiffrer leurs messages dans une attitude d’adoration et de curiosité comblée par l’Esprit Saint .
25 février 2015
Parce que Dieu nous aime et que son amour nous rend libres, il ne nous parle que par des signes que nous devons interpréter à la lumière du mystère de l’Incarnation. L’Esprit que nous donne le Christ nous ouvre à l’interprétation. La foi, l’intelligence, la communauté des ‘confessants’, nous éclairent pour que nous puissions conduire nos actions humaines en nous référant à ce que nous avons accueilli et compris du Verbe fait chair
12 octobre 2015
Notre signe suprême, c’est le Christ. C’est lui, la lumière et le relief de notre vie. C’est en son mystère que nous avons appris à lire les petits signes qui seraient insignifiants si nous ne les lisions pas selon le mystère de l’Incarnation. Les bricoles qui nous arrivent, les dialogues que nous avons, les personnes que nous rencontrons, ne prennent une véritable importance capitale que si, seuls ou avec d’autres, nous nous savons les accueillir à la lumière de l’Evangile.
17 février 2016
C’est déjà une grande chance de pouvoir entendre la Parole de Dieu et de la reconnaître comme telle. La garder vivante en soi pour qu’elle soit source permanente d’actions demande une disposition du cœur, de la conscience et de l’intelligence. Vivre en baptisé est une sorte de labeur qui s’inscrit dans le temps d’aujourd’hui et la culture dans laquelle on a pris racine. C’est certainement un effort mais pas un travail harassant, car c’est une démarche pleine d’amour quotidien, personnel et communautaire.
10 octobre 2016
Le cœur humain raffole de certitudes. Elles le consoleraient de vivre seulement dans la soif de Vérité et dans l’approximation d’Amour. Les hommes et les femmes de tous les temps doivent se contenter d’être des guetteurs de signes. Ils sont appelés à être des veilleurs éveillés pour discerner dans le foisonnement de la vie ce qui convoque leur énergie, leur liberté, leur interprétation, leur action. Les humains ne sont pas des dieux, mais ils réfléchissent, pensent, prient et se concertent entre eux pour vérifier au plus juste ce qu’ils lisent dans leur cœur, leur intelligence et les Ecritures. Ce sont des faillibles qui aiment leur condition de « chercheurs ».
8 mars 2017
Donner l’usage de la Parole à quelqu’un qui, pour une raison ou pour une autre, en est privé est un bienfait inestimable. La Parole fait comprendre, articule, conjugue, donne une orientation, exprime un désir. Les premiers mots d’un enfant font l’admiration de son entourage. Lorsqu’il sait et peut construire une phrase, c’est une jubilation. Il est en train de devenir adulte. Entre eux, les humains s’apprennent à parler et à écrire pour transmettre. Ils seront artisans à part entière pour « faire » l’histoire sociale et donner sens à leur action. Dans l’Évangile, Jésus fait parler des muets pour nous inviter à agir de même et, surtout, pour que nous nous écoutions les uns les autres et privions jamais quelqu’un de parler. Chacun de nous a quelque chose d’original à « pro-noncer » et à annoncer ! C’est le signe de la fraternité.
16 octobre 2017
Les signes sont simples et discrets. Très rarement éclatants. Ils ne se perçoivent ordinairement que les yeux fermés et le cœur ouvert. Ils ne se lisent bien et ne deviennent significatifs qu’en les repérant dans la banalité des jours. Ils n’apparaissent qu’aux chercheurs de Vérité, appliqués à lire entre les lignes. Ils ne se faufilent bien que dans le silence de la contemplation et la pauvreté d’une écoute prête à entendre. Les signes ne s’imposent pas. Ils sont presque toujours teintés d’un au-delà qui étonne, dérange et met en route. Les signes frappent avant d’entrer. Ils germent dans la liberté de celui ou celle qui les invite à entrer.
21 février 2018
« Il y a ici bien plus que Salomon ». La reine de Saba, apprenant par la renommée la sagesse de Salomon, quitta son royaume magnifique où, dit-on, abondaient l’or, les pierres précieuses, les aromates et les parfums. Pour elle, ‘la sagesse’ primait tout. Elle désirait entendre Salomon et, par lui, s’initier à ce qu’elle jugeait le bien suprême. Elle partit donc et, malgré les vicissitudes du voyage, la reine du Midi arriva à Jérusalem pour devenir disciple de la Sagesse et, sans doute, conclure quelques accords commerciaux ! Jésus est bien plus que Salomon et toute sa sagesse. Il vaut bien le voyage. Se mettre en route, quitter confort et habitudes, traverser mille épreuves, ne sont pas ‘grand-chose’ par rapport au bénéfice intérieur d’être disciple du Christ. Conversion et carême.
« Apprendre à lire les signes ». Les signes que Dieu en Jésus donne aux humains ne sont pas des signes contraignants. Ils sont discrets, simples, intimes. Ils ne s’imposent pas. Ils surgissent d’une relecture personnelle ou collective, motivée par la foi et l’amour. Il faut savoir lire et traduire. Mais cela ne s’apprend pas mécaniquement d’un enseignement. La foi qui met en route à la suite du Christ permet de déchiffrer les événements, les paroles, les écrits, les témoignages. Si l’on ne reste qu’à leur superficie, on n’entend rien, on ne voit rien, on ne comprend rien. Au mieux, on ne peut avoir que des pratiques religieuses éloignées de toute intimité avec le Christ. On risque de s’en lasser !
14 octobre 2019
Les habitants de Ninive se sont convertis parce que l’étrange Jonas qui est resté trois jours dans le ventre d’un poisson sans être digéré par le monstre les avertit du châtiment de Dieu s’ils ne changent pas de vie. Dans ces versets, Luc fait sans doute allusion à la Résurrection de Jésus, le vrai et éclatant signe qui va appeler à la conversion des cœurs. « Jésus est bien plus que Jonas ».
4 mars 2020
Il est à peu près certain que la reine de Saba est venue consulter Salomon à cause de sa Sagesse et non d’abord à cause de sa ‘crainte’ de Dieu. Il n’est pourtant pas exclu que leurs dialogues aient abordé le mystère de la transcendance du Dieu d’Israël. Cette femme était venue de ‘loin’. Certains, au temps de Jésus, viennent aussi de ‘loin’ pour « écouter sa sagesse ou profiter de sa force de guérison ». Sur place, ils découvrent le message de « l’Envoyé de Dieu ». Ce n’est pas étonnant. Jésus est bien plus ‘grand’ que Salomon. Il faut ‘venir’ pour ‘entendre’ ou pour ‘guérir’.
12 octobre 2020
Pour se convertir, il faut entendre une Parole qui trouve en soi un écho et ouvre à une dimension jusqu’alors inconnue. La personne humaine a besoin d’un signe qui la dérange de ses habitudes terre à terre pour aller vers une nouveauté bouleversante. Elle est invitée à recueillir un signe qui lui parle et la guide sur un Chemin Nouveau qui va jusqu’à l’infini. La foi deviendra heureuse promesse. Reste à se lever pour aller vers elle en quittant son petit chez soi. Ainsi Jonas vint à Ninive, ainsi la Reine de Saba partit rencontrer Salomon. Ainsi de nous qui appartenons à la génération éternelle du Christ Jésus.
24 février 2021
Le signe effectif est la conversion collective. Tant que la foi active est une affaire individuelle, le message est brouillé par des données psychologiques intimes. Ce qui parle au monde, c’est le retournement d’un grand nombre qui confesse leur foi ensemble. Oui ! Dans le monde moderne, l’Eglise-Confessante peut, par son discours, son action, son engagement social et son combat pour la justice et la liberté, porter un vrai témoignage de la bonté de Dieu pour tous les humains. Sans battage, sans provocation, mais dans une gratuité profonde et vraie, la vie communautaire interroge. Il suffira d’être simple dans la réponse, sans se noyer dans une fausse piété, mais en restant proche de ceux et celles qui agissent dans une laïcité bien comprise.
11 octobre 2021
« Chercher un signe ». Notre vie humaine ne peut se passer de signes pour recevoir, comprendre, juger, adhérer librement à un message et, éventuellement, y répondre et en vivre. Nous sommes faits pour la ‘relation de réciprocité’, ce qui veut dire recevoir et répondre. La conversion suppose une ouverture, une disposition de l’intelligence et du cœur, une libre intériorisation, une volonté de durer dans l’accueil permanent d’une vie greffée sur l’heureuse nouvelle ; elle devient une manière de vivre dans laquelle les découvertes journalières orientent vers une joie simple et paisible, malgré les combats et les doutes.
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