12 octobre 2012
Se convertir est une joie. Demeurer fidèle dans le combat spirituel demande une intimité avec le Christ, des vrais alliés, une connaissance de soi. Chaque jour est à la fois victoire et renaissance.
11 octobre 2013
L’amour qui rend intime la vie du Christ est fragile comme tout amour. C’est un trésor très précieux, nul n’est comparable. C’est une source, il faut veiller à la désensabler. C’est un bien personnel destiné à être transmis et partagé. C’est dire sa grandeur, sa profondeur, mais c’est aussi se rendre compte que c’est une vie délicate, pleine d’attentions et de tendreté. Veillez sur ce bien incomparable, ne pas l’exposer à des sautes d’humeur ou à des caprices passionnés, est un bonheur et une preuve de reconnaissance.
10 octobre 2014
Il faut bien admettre la faiblesse, la faillibilité, la complexité de la nature humaine. La fidélité à la parole donnée et la durée de l’engagement délibéré choisies par amour demandent vigilance, prudence et entrainement. Pour vivre le combat de la persévérance dans un monde où tout s’use et change, il est nécessaire que l’amour invente une stratégie. Elle est propre à chacun. Tous, nous sommes appelés a tenir compte à la fois de notre tempérament et de notre désir d’offrande. La fidélité est donnée à ceux et celles qui combattent, armés d’un cœur plein de bonté.
9 octobre 2015
Se tenir sur ses gardes pour fermer la porte aux ravages de l’ennemi me semble une ‘bonne précaution’. De qui, de quoi, faut-il se méfier pour sauvegarder la paix qui est offerte par l’amitié du Seigneur ? Je pense que notre adversaire le plus nuisible, c’est notre fantaisie qui nous disperse et nous fait perdre le cap que dans notre liberté nous avons choisi. Notre voile faseille ; elle ne prend plus le souffle de l’Esprit. Notre esquif est bien malmené, nous n’avons pas suffisamment veillé en tenant la barre.
7 octobre 2016
Celui et celle qui ont vraiment un cœur de pauvre et qui attendent tout de Dieu via les autres personnes, les institutions et eux-mêmes, vont du coté de l’épanouissement et de la liberté. Par leurs efforts journaliers, leur travail quotidien, leur offrande permanente, ils se font une place dans la cité pour le service d’autrui. Chaque jour, ils prient en demandant, non pas pour que Dieu agisse à leur place, mais pour trouver courage, force, habileté, compétence et présence pour être serviteur et servante à la manière du Christ.
13 octobre 2017
Pour une raison ou pour une autre, ne pas pouvoir parler est un lourd obstacle à la relation et au dialogue. Guérir de cet handicap est une aubaine, tant pour la vie citoyenne dans la cité que pour la vie communautaire des baptisés. Jésus est Parole, il est le Verbe, c’est-à-dire la « Parole-qui-agit ». Donner, redonner la parole, est un magnifique cadeau. Apprendre à quelqu’un à parler pour qu’il puisse à l’aise s’exprimer et ne rien taire est un service merveilleux qui étoffe une personne. Ainsi on va pouvoir le « reconnaître » à sa voix. Il pourra dire haut et fort devant d’autres ce qu’il pense, ce qu’il est. Le débat qui aiguise la liberté, pourra lui devenir familier et aisé. Il n’est donc pas étonnant que cette guérison du mutisme que Jésus opère déclenche une polémique sur le « diabolos » qui fait souvent éclater la relation par la confusion de la parole pas tenue.
12 octobre 2018
« Prendre garde aux ruses du Démon ». Il n’y pas de vie humaine sans éprouver une fois ou l’autre de fortes tentations pour faire capoter en nous l’unité des valeurs et de la foi. La division peut faire que le Mal qui est en nous prenne le pas sur le bien que pourtant nous désirons. Nous sommes faibles et il nous faut prendre garde et trouver des appuis pour résister à l’effondrement de notre vie selon l’Esprit de l’Evangile. Le pire peut surgir en nous si nous n’avons pas une ligne de défense habituelle. Vivre avec souplesse le règne de Dieu ne supprime pas les tentations, mais nous rend attentifs aux pièges de l’Ennemi qui alors ne nous vaincra pas par une « attaque-surprise ».
11 octobre 2019
Pour Luc, ces versets sont-ils une manière de parler de la tentation et du rapport au mal que connaît chaque être humain ? C’est en effet le propre de l’humanité que d’avoir une conscience qui fait le départ entre le bien et le mal. Ici se tient la source de la liberté. Avoir un jugement éclairé et s’efforcer d’y conformer ses actions exprime l’intimité d’un combat que chacun mène au plus profond de lui-même. Pouvoir mettre en phrases et donc en dialogue cet aspect de lui-même est une caractéristique du genre humain et sans doute du service des magistrats. Estimation de la grandeur et de la turpitude ne viennent pas de l’extérieur des personnes, mais de leur propre délicatesse.
9 octobre 2020
Tisser des liens entre les personnes, les familles, les multiples associations, aboutit à faire de la vie quotidienne un tissu d’amour qui servira à confectionner des habits différents pour des personnes d’un naturel différent. L’amour n’a pas peur des différences. Il les respecte et même, les épanouit. Le monde bariolé lui donne l’occasion de triompher de la division et de la ruine. C’est dans le paradoxe que se tisse la vie sociale réussie. A petite échelle, la concorde familiale fait se rejoindre, puis conjoindre le père, la mère et les enfants.
8 octobre 2021
« Garder son palais ». Nous croyons que Dieu nous habite, que son amour nous rend libres et « bien-veillants ». Il nous fait confiance : c’est nous qui détenons les clefs de notre palais. Si nous sommes attentifs aux mauvais courants d’air, si nous demeurons accueillants actifs de sa grâce, si nous désirons vraiment qu’il soit chez lui chez nous, alors nous n’avons rien à craindre. Sa bonté, son amour, seront nos sources et nous pourrons tenir paisiblement notre rôle de propriétaire et, à notre guise, donner l’hospitalité à ceux et celles qui, comme nous, aiment leur temps pour le faire réussir et porter du bon fruit.
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