Luc 6, 6-11

10 septembre 2012

Les religieux de l’époque sont à ce point englués dans une religion pointilleuse qu’ils sont furieux de constater un homme debout, devant tous, guéri, et rendu à l’action souple et efficace par Jésus. Qu’est ce qui peut bien motiver leur méchant désaccord ? Cela peut-il être encore actuel ? On peut s’interroger !

9 septembre 2013

C’est debout que les humains sont prêts pour l’avenir et la liberté. Debout, c’est faire face et se tenir droit. Debout, c’est la position qui précède la marche. Ici, il s’agit d’un humain qui va retrouver devant tout le monde l’usage de sa « main-ouvrière ». Parler debout sans note, en allant et venant, fait face à un auditoire qui « suit » des yeux et ouvre les oreilles. Prier debout pour prier ensemble « face à face » Notre Père en le tutoyant est une magnifique attitude communautaire. Lève-toi et reste debout devant tout le monde !

7 septembre 2015

« Lève-toi et tiens-toi debout, là au milieu ! » Que tout le monde rassemblé ici puisse bien te voir et comprendre le signe que tu vas être. Maintenant, étends ta main droite, celle qui est paralysée et qui gêne ton action ! N’aie pas peur, elle va guérir et tu pourras servir. Ne t’empêtre pas dans les prescriptions ! C’est aujourd’hui le sabbat, mais le jour réservé à Dieu est aussi le jour de la guérison humaine qui rend disponible et agile pour bien servir les autres.

5 septembre 2016

Ne plus pouvoir se servir de sa main droite est pour beaucoup d’humains, non seulement un très lourd handicap, mais une atteinte à sa liberté d’entreprendre, de recevoir, d’exprimer sa relation avec les personnes et les choses. Il est toujours urgent pour quelqu’un de sortir d’une situation « mutilante » en humanité. C’est le jour « sacré » du sabbat, Jésus enseigne dans une synagogue. Il y a dans l’auditoire un homme à la main ‘droite’ desséchée. Peut-il parler d’amour et de liberté humaine, sans guérir celui qui souffre et dont la relation est lourdement handicapée ? Les prescriptions religieuses sont secondes. L’amour véritable précède en vérité les lois sacrées. Jésus le dit, l’affirme : c’est lui, l’amour incarné. Rien ne le rétrécit en matière religieuse. Il appelle l’homme souffrant : « Mets-toi là, au milieu ! ». L’homme se dressa et se tint debout. « Deviens pour tous l’exemple que mon amour pour l’homme ne s’étouffe pas dans les lois, même celles du Décalogue. Etends la main ! ».  L’homme le fit. Il fut guéri. Fureur des scribes et des pharisiens. La religion se perd !

11 septembre 2017

Trois commandements pour guérir l’homme à la main droite paralysée, la main de l’action et de la relation :

Les scribes et les pharisiens finirent de guetter. Ils avaient vu que c’est toujours le moment de redonner à l’homme de tendre la main pour exprimer la joie de la rencontre et pour signifier l’accueil d’autrui. Mais ils avaient beau constater, la loi les rendait aveugles. Ils ne voulaient pas comprendre le message et ils discutaient entre eux de ce qu’ils feraient à Jésus.

10 septembre 2018

« L’homme qui ne pouvait pas se servir de sa main droite ». Il était devenu « gauche » dans son action. Un jour de sabbat, Jésus vient à la synagogue pour prier et enseigner ; les scribes et les pharisiens étaient à l’affut pour prendre Jésus en défaut. Redonnerait-il souplesse et action à la main de cet homme gêné dans sa vie quotidienne ? Observerait-il la Loi ? Non ! Car Jésus veut mettre au ‘centre’ de son action la libération de l’homme pour qu’il puisse œuvrer sans difficulté à ses tâches quotidiennes. Aucun interdit ne saurait le retenir.

9 septembre 2019

La main droite, celle que l’on tend à autrui, celle qui normalement est première à l’ouvrage, celle qui guide la main gauche. L’homme avait la main droite inutilisable. Jésus le guérit de son handicap pour qu’il soit actif comme la plupart des humains. Il l’aide à réintégrer normalement la société. Lève toi, tiens toi debout au milieu de tous pour qu’ils te voient ! Le jour du sabbat est jour de guérison pour la gloire de Dieu et de la libération des entraves de la vie.

6 septembre 2020

Jésus voulut sans doute partager l’exercice du métier de Simon pour lui montrer qu’il était en communion essentielle avec lui et que, de ce labeur commun, jaillirait l’abondance qu’ils partageraient ensuite avant de partir ensemble pour un autre rivage : celui de la mission.

7 septembre 2020 (Lc 6, 6-12)

Il y a bien des manières de regarder autrui. L’observer n’est pas la meilleure. Si l’on ‘épluche’ son comportement, c’est souvent pour le prendre «  en défaut » et le critiquer, voire le condamner. Les scribes et les pharisiens agissent de la sorte envers Jésus. Le pire est qu’ils croient bien faire et « sauvegarder » la religion. Jésus échappe à leur regard ‘grinçant’. Devant tout le monde, il libère quelqu’un de son handicap. Qu’importe la loi du sabbat ! L’essentiel est l’amour de l’autre qui donne le plein usage de soi-même.

5 mars 2012 (Luc 6, 6-18)

Notre mesure du don est sans mesure préétablie. Elle est aussi large que nous le décidons aujourd’hui avec toutes nos possibilités de maintenant. Si nous faisons « tout » notre  possible à l’heure actuelle, Dieu nous aime trop et nous fait tellement confiance qu’il fera lui même tout ce qu’il peut. Et il peut beaucoup !