Luc 6, 1-5

7 septembre 2013

Les vraies nécessites de la vie et de la survie humaine priment sur les rites religieux qui sont pourtant plein de grandeur. Cela signifie sans doute que la vie humaine, la sienne et celle des autres, est primordiale. L’entretenir et la sauvegarder sont des pratiques obligatoires. C’est un comportement humain de la première importance. Pour les baptisés qui croient en l’Incarnation et en la communion fraternelle, c’est un signe d’amour spirituel qui ne se discute même pas.

6 septembre 2014

Si tant est que Dieu fasse des lois, ce que je ne crois pas à cause de sa bonté, de sa justice et de son parti pris d’amour pour les humains, il ne pourrait pas en décréter qui iraient à l’encontre des besoins fondamentaux et vitaux des hommes. Tous les baptisés qui se considèrent à bon droit comme les intimes du Christ devraient s’engager dans ce même Chemin de bonté et de promotion parce qu’ils sont pour quelques-uns législateurs ou, pour beaucoup, au moins électeurs. Instaurer la grandeur humaine devrait être pour les chrétiens une démarche essentielle.

5 septembre 2015

Jésus affirme que le Fils de l’homme est maître du Sabbat. Cela revient à dire dans la mentalité de ce temps-là qu’il a les mêmes prérogatives que Dieu. C’est une manière discrète et claire d’affirmer sa nature divine. Je crois que les baptisés, Corps du Christ, doivent avoir la même clarté et la même discrétion pour vivre en vérité la laïcité du pays où ils séjournent.

3 septembre 2016

Jésus déclare que le « Fils de l’Homme » est maître du Sabbat. Pour un juif de l’époque, ces paroles équivalent à  entendre que le « Fils de l’homme » participe au ‘Repos’ de Dieu qui contemple la création qui jaillit de Lui. Cela lui laisse aussi percevoir que l’humain est au centre même de l’amour créateur permanent. Dieu-source que rien n’égale fait confiance à l’homme pour interpréter à chaque instant ce qui est le meilleur pour lui et sa vraie nature affrontée au temps qui coule et oriente le cours des choses. Les pratiques religieuses cèdent le pas aux réalités humaines nécessaires. L’humain est un sommet. En lui, le Temps frôle l’Eternité.

9 septembre 2017

Il est bien évident que les humains ont besoin de repos pour se « poser » et se « re-poser ». Même si le travail est important pour gagner sa vie et de l’argent, mais aussi pour « faire société » et avoir un peu de monnaie pour partager avec les malchanceux et les pauvres, il n’est pas sain qu’il devienne un absolu. C’est bien si ce jour de repos est collectif, car il permet la rencontre, le dialogue, la visite. Mais c’est vrai que, dans la civilisation moderne, ce n’est guère possible comme jadis. Il faudra bien que, ce jour-là, les transports transportent, que les soignants soignent, que les pompiers secourent, que les gendarmes courent après les brigands… Il faut réfléchir et ne pas transformer les humains en mercenaires et en esclaves de l’économie, du gain et en consommateurs de loisirs éclatés. Il en va de l’unité de vie personnelle et de la cohérence de la vie sociale. Ce n’est pas seulement une question de religion !

7 septembre 2019

On pourrait dire que, dans ces versets, Jésus nous apprend que répondre au besoin de manger de tout humain prime les rites religieux les plus sacrés. Sauvegarder la vie humaine est un premier devoir. D’ailleurs, certaines professions exercées dans la société humaine l’ont bien compris. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas réserver du temps pour chanter en commun la gloire de Dieu. Mais il faut se souvenir que, chaque jour, le service d’autrui est un souci essentiel, primordial et constant.

5 septembre 2020

Ne restons pas empêtrés dans la lettre des prescriptions religieuses ; elles risquent de nous emprisonner dans ce qui fut nécessaire avant la prédication, l’offrande et la Résurrection de Jésus. En lui, nous apprenons à entrer dans l’Aujourd’hui éternel. Lorsque nous accueillons dans la foi les cinq mots : ’Jésus est maître du Sabbat’, le souffle Divin vient jusqu’à nous. Il nous conduit jusqu’à la liberté de l’amour. Il suffit que nous inventions humblement notre vie par le dialogue et la méditation.

4 septembre 2021

Tout le monde sait que les lois religieuses ne sont que secondaires par rapport aux besoins primitifs et vitaux des personnes. Il est clair que tout ce qui vient de Dieu concourt, par amour, à la vie humaine. La conscience éclaire suffisamment les comportements pour décider au plus juste possible. Le ‘fils de l’homme’ est maître du Sabbat. Il libère et n’étouffe pas dans des prescriptions tourmentées. Ceux et celles qui suivent Jésus apprennent, selon les circonstances, à ‘inventer’ entre eux les propositions qui facilitent la concordance entre la paix des cœurs et le véritable amour de Dieu.