Les syndicats ouvriers et patronaux

Chaque humain n’est pas qu’un individu, mais une personne qui peut se regrouper avec d’autres personnes qui ont à peu près la même « position intérieure » pour défendre, soit ses intérêts, soit son désir de formation, sa dignité, sa promotion, son repos, ses vacances, sa santé…

D’une manière différente, c’est ce principe qui a fait naître les syndicats, non seulement par catégorie professionnelle, mais aussi par tendances de conception sociale.

Salariés ou employeurs ont besoin de ne pas être démunis dans l’affrontement solitaire d’individu à individu, mais par de rudes paroles autour d’une table.

En France, chacun  peut – et à mon avis doit – ‘cotiser’ par son temps, son argent, sa persévérance. Il peut adhérer en choisissant le syndicat qui représente le mieux sa « position » personnelle. Cela provient sans doute du goût démocratique, mais aussi du fondement de la réalité humaine qui a besoin d’une dimension collective pour l’action.

Ainsi peut s’établir un dialogue entre vues sociales et intérêts différents, tout en restant dans la pluralité sur laquelle repose la démocratie.  Il se peut – mais il faut le regretter – que de vrais conflits puissent éclore. Dans bien des cas, cette sorte de guerre conduit à des « compromis » que l’on aurait pu conclure autrement !

Dans notre pays, les syndicats de salariés perdent actuellement de leur pugnacité ; cela peut conduire à des effondrements. Si cela s’aggravait, le chemin risque de s’ouvrir du côté de la dictature fasciste ou prolétarienne. Jupiter est aux aguets ; moins il y aura de « corps intermédiaires », plus il régnera absolument. Le Christ choisit une toute autre position. Plus il y aura de vrais corps intermédiaires, plus les prolétaires et les démunis sortiront de leur affreuse condition et trouveront de plein droit justice, dignité et promotion.

Prendre position

23 mai 2021