Diesbach (de) Ghislain

L’abbé Mugnier : le confesseur du Tout-Paris, Editions Perrin, 2003, 340 p.

Cette biographie brouillonne ne m’a pas enchanté ! Il y a une quinzaine d’années, j’avais lu avec avidité le journal de l’abbé Mugnier (1879-1939) paru au Mercure de France.

Je trouve le livre de Diesbach un peu « m’as-tu-vu »,  dépeignant un milieu mondain parisien infatué de lui-même. Le « fol abbé », s’agitant au sein d’un monde factice, a quelque allure ridicule. Les propos sur Huysmans, sur Morand, sur Bourget, sur Barrès, sur Léon Bloy, me semblent trop courts et expéditifs. Ces comtes, ces comtesses, ces hommes politiques et ces femmes illustres expirant, plus ou moins bénis par l’abbé Mugnier après d’ultimes pirouettes ou des « bons mots lugubres », ressemblent à un tragique carnaval sauvé de justesse par un  homme d’Eglise au cœur large. Chateaubriand est bien traité. La chronique de la guerre 14-18, vue par la lorgnette des ambulancières du « grand monde », fait grincer des dents, mais peut-être qu’elle exprime une vérité déplaisante mais juste !

Oui, j’ai beaucoup mieux aimé le journal tenu par l’abbé lui-même !

Notices bibliographiques

30 novembre 2004