Curtis Sarah A.

L’Enseignement au temps des congrégations. Le diocèse de Lyon (1801-1905), Presses universitaires de Lyon, 2003, 288 p.

L’auteur, professeur d’histoire de l’Europe contemporaine à San Francisco State University, est venue pendant trois ans étudier les archives religieuses et civiles dans les deux départements du Rhône et de la Loire qui, à l’époque, formaient conjointement le diocèse de Lyon.

Ce livre m’a vivement intéressé parce que je connaissais les lieux et les congrégations, objet de l’étude.

De plus, je suis persuadé que ce travail rigoureux explique comment les congrégations enseignantes d’hommes et de femmes se sont créées ou développées au XIXème siècle. Nombre de jeunes hommes ou femmes ont passés par la voie religieuse pour répondre à un désir d’enseigner. Les vocations semblent plus professionnelles que congréganistes.

Il faut ajouter pour les hommes qu’ils étaient dispensés du service militaire et que, pour tous et toutes, dans un premier temps, la lettre d’obédience donnée par le supérieur religieux suppléait le diplôme du brevet d’aptitude.

Les « hussards noirs » et les jeunes femmes dévouées, souvent célibataires, qui ont fréquenté les écoles normales des départements, ont mis en place avec dévouement les lois de la République : la sécularisation et la laïcité. Intégration et cohérence.

Peut-être que, depuis la fin de la guerre de 1939, les besoins du monde (santé, enseignement, action sociale) ne suffisent plus à engendrer des vocations religieuses. Les congrégations acceptent mal d’être provisoire et de disparaître.

Encore une remarque sur ce livre : je le pense écrit par « une religieuse » (peut-être Saint-Joseph ?) venue d’Amérique pour puiser à la source dans le diocèse de Lyon.

Notices bibliographiques

30 novembre 2004