Bernos Marcel

Femmes et gens d’Eglise dans la France classique. XVIIème-XVIIIème siècle, Le Cerf, 2003, 406 p.

C’est le premier livre de Marcel Bernos que je lisais. Il a étudié un sujet difficile, avec une vraie compétence critique d’historien. Même si, à mon goût, je le trouve un peu « mollasson » et « bon apôtre », je reconnais qu’il ne tire pas sur les textes de l’époque pour leur faire raconter tout et n’importe quoi. Il ausculte, il compare et il argumente.

Sa thèse, si je l’ai bien comprise, se ramène à souligner que les « gens d’Eglise » ne sont ni meilleurs ni plus mauvais que les personnes pétries dans les courants culturels, religieux, littéraires et politiques de leur époque.

Imprégnés de l’ambiance du siècle, les gens d’Eglise ne sont ni tellement prophètes, ni retardataires. Ils emboîtent souvent le pas aux idées reçues de leur temps.

Si on me demandait mon avis, je recommanderais la lecture de cet ouvrage. Je pense qu’il peut contribuer, d’une part, à augmenter en nous une bonne culture générale et, d’autre part, nous aider à porter par comparaison une vue éclairée sur le XXIème siècle.

Notices bibliographiques

29 novembre 2004