Frédéric Ozanam d’après sa correspondance, Paris, J. de Girord, 1912, 616 p.
Frédéric Ozanam arrive à l’âge adulte vers 1830. La France se remet mal de la Révolution, de l’Empire, de Louis XVIII et de Charles X. Un anticléricalisme, presque un paganisme, circule dans les lycées et les universités. Des grands noms s’efforcent d’ouvrir un chemin à un christianisme politique, romantique et ultramontain ou parfois gallican : Chateaubriand, Lamartine, Lamenais, Lacordaire, Montalembert, Ampère, Ballanche, Gerbet, Perreyve, Sœur Rosalie…
« Allons aux pauvres », « Etre saint, pour faire des Saints », « Passons aux barbares » sont les expressions qui flèchent l’orientation spirituelle de Frédéric tout au long de sa vie. Servir le Christ dans les pauvres et ces exclus de la société. La « conférence de Saint Vincent de Paul » veut tenir non seulement la présence chrétienne auprès des démunis, mais aussi nourrir l’intelligence de la foi et du partage chez les « confrères ».
Ozanam est un universitaire. En lui, il y a de la graine d’européen et de l’application pour christianiser la pensée par le témoignage. Je me plais à penser qu’il est le lointain ancêtre de la paroisse universitaire… et des équipes enseignantes !
J’aurais aimé qu’il ne soit pas papolâtre ! Le pouvait-il ? En rentrant d’Italie, il meurt à Marseille le 8 septembre 1853.
Son père fut médecin à l’Hôtel-Dieu de Lyon. Il aimait les pauvres.
29 novembre 2004
Article précédent
Benoit (de) Claire-Lise
Article suivant
Baunard Louis (Mgr)