Prix de l’amitié

Pourquoi suis-je allé à Arras ?

J’ai traversé toute la France pour prendre deux repas avec quelques amis (Gérard, Guy, Pierre, Henri, André, Michel et Gabriel) et dialoguer avec eux pendant quelques heures.

La fatigue, le prix du voyage sont énormes ! En face, quel intérêt ?

Mais, en ce domaine, peut-on parler intérêt et efficacité ? Peut-on mettre en balance, vis-à-vis d’une telle rencontre, fatigue et coût ?

Pourquoi ces lieux de liberté nous sont-ils tant nécessaires. Et le sont-ils vraiment ? Nous structurent-ils dans notre réalité d’homme et dans notre foi en Christ-Jésus ?

J’ai le sentiment que mes différents amis portent sur leur dos des charges terribles et que les bords de sources sont éloignés de leur vie courante.

Peu d’endroits existent pour dire nos doutes et nos incertitudes, pour affronter l’action du lendemain.

Mais cela ne fait rien ! Presque seize heures de train pour cinq heures de rencontre. Quelle aventure !

Que cherchons-nous vraiment ?

Ne commençons-nous pas à marcher la tête en bas et nos différents ministères ne nous conduisent-ils pas à un tel écrasement que nous ne pouvons les supporter qu’au prix d’efforts qui nous laminent encore plus ?

Ce que je dis souvent des travailleurs sociaux est un peu notre problématique.

Est-ce auprès d’amis que nous trouverons le repos ou est-ce dans notre peuple que nous trouverons joie et solitude, proximité et distance, réconfort et désolation. bref, que nous vivrons la contradiction ?

Je m’interroge sur l’amitié !