Jalousie

Ce qui se passe dans un certain nombre de services est très curieux !

Après une absence motivée par la maladie ou la vacance, lorsqu’un membre de l’équipe revient, les autres lui font, d’une certaine manière, grise-mine, comme s’il avait volé quelque chose et laissé tomber les amis !

Tout se passe comme s’il y avait une jalousie et même, il semble que l’on soit fâché contre celui ou celle qui revient au travail, si bien que ce dernier patauge quelques heures… Curieuse ambiance !

J’ai cru remarquer que cela se passait surtout dans les services où l’angoisse est grande et où l’absence d’une compagne de travail apparaît comme un manque. Manque, d’ailleurs, qu’une remplaçante de « Bis » ne pourrait vraisemblablement pas combler !

Il s’agit moins d’un travail objectif – qui n’a pas été fait – que d’une absence qui insécurise.

Il y a aussi la mentalité de ceux qui reviennent, dans un cas, reposés, dans l’autre cas, hâlés par le soleil. Ils sont, d’une certaine manière, malgré eux, une insulte à la peur et font naître l’envie incontrôlée de fuir vers un ailleurs où l’on se « refait » et où l’on bronze !

Il y a une manière d’accueillir comme il y a une manière de revenir au travail. L’une et l’autre demandent beaucoup de modestie et de tolérance. Peut-être d’abnégation !

Il y a une manière indécente de faire dégouliner sur les autres photographies et souvenirs.

Où est la solution ? Je ne sais pas trop !

Ne faudrait-il pas d’abord admettre qu’une équipe de travail n’est pas une équipe d’amis, mais une équipe de « compagnons » qui s’aident les uns les autres pour un service commun ? Cela ne postule pas l’intimité des uns et des autres. Cela réclame la gentillesse.

Il ne faudrait pas que la maladie ou les vacances puissent donner à penser que l’on a fuit les difficultés d’un travail et que l’on en a profité pour tirer son épingle du jeu.

On pourrait dire la même chose, vraisemblablement, de la formation permanente à laquelle certains s’abonnent…