7. « Autrement » : les « imparfaits »

Que nous le voulions ou non, nous vivons dans un monde imparfait et d’imparfaits.

Nous aussi sommes « imparfaits », et nous vivons en famille, en religion, en politique, au travail,avec des « imparfaits qui supportent nos propres imperfections ».

Oui, ceux et celles que nous aimons, voire chérissons, sont aussi des « imparfaits ».

Nous sommes des humains ; nous nous ‘trouvons’ locataires du temps et de l’espace et nous butons malgré nous sur les obstacles de la vie humaine que sont aussi la maladie, la vieillesse et la mort.

L’imperfection dont j’esquisse, ici, le portrait est un « manque » qui s’efforce de trouver une compensation dans le progrès.

A cela s’ajoute aussi que nous sommes « pécheurs », c’est-à-dire que la bonté, la délicatesse, l’humilité, la tolérance, la mansuétude, l’accueil, frappent à notre porte et que ‘volontairement’ nous leur refusons parfois ou souvent l’hospitalité.

D’ailleurs, même si nous étions des ‘héros’ et des ‘saints’, nous serions des « imparfaits ».

Il faut accepter cette nature humaine, la vivre avec bonheur et l’aménager pour que nous puissions tous vivre avec joie nos imperfections, celles des autres et celles de nos institutions.

L’imperfection ambiante nous invite à la compenser par la tolérance, la miséricorde, le pardon, l’humour et le sourire respectueux.

C’est dans la condition humaine que nous devons vivre l’inachèvement et « l’à peu près » de l’amour, de l’offrande et de la courtoisie. Ce manque aiguise notre appétit et nous cherchons un remède à cette situation qui a un certain poids d’angoisse.

Les chrétiens croient que la mort est ‘un passage’ vers une plénitude où chacun trouve son « accomplissement éternel ébauché dans le temps », dans l’élan de l’amour trinitaire.

Donner sens autrement

13 juin 2021