Incarnation et Humanisation

Pour moi, le mot « Incarnation » est réservé à Jésus Christ qui est reconnu par les chrétiens comme le Fils de Dieu. En lui, Dieu devient faible et vulnérable comme tout homme. Jésus par son « incarnation » honore l’humanité et lui donne un sommet de Dignité. En Lui, une présence qui « achève » la création et révèle sa grandeur permanente.

Pour moi, le mot « Humanisation » est le parcours de l’homme qui devient que ce qu’il est en échappant à l’idolâtrie de se prendre pour Dieu ou à l’angoisse de se prendre pour rien. En devenant ce qu’il est par nature, le baptisé entraîne par grâce (levain enfoui) toute l’humanité à s’accomplir dans la vie fraternelle.

Dans ce compagnonnage avec les païens, le chrétien

Il ne se sert pas de Dieu par la religion pour « boucher les trous » de l’interrogation dramatique de son existence. D’ailleurs le Dieu Vivant connu dans la foi, s’efface, s’absente ; il ne se repère que dans les signes de la vie fraternelle et des symboles sacramentels.

Cette énigme de la vie humaine ouvre la recherche et empêche de s’enfermer dans le confort d’une religion close qui est un « monde fermé » mais pas celui des humains de notre temps.

Parfois cette « grandeur » de l’homme m’effraie et il m’arrive de penser que cet infini, vécu paradoxalement dans le temps, suscite chez celui qui en prend conscience une profonde solitude.

Pépite

25 décembre 2024