Luc 1, 45

« Accomplissement »

Lors de ma formation théologique, je ne me souviens pas avoir entendu des cours riches et instructifs sur Marie, la Mère du Christ. S’ils ont existé, ils n’ont laissé en moi aucune trace. Par contre, j’ai été abreuvé de commentaires pieux dont certains étaient splendides ;  ils ont contribué à initier une vie de prière.

L’amour admiratif pour Marie donne plusieurs voies d’accès à son mystère de simplicité, de disponibilité, de fidélité.

Humble servante, femme de Nazareth, sa gloire ne vient pas de sa naissance, ni de ses études, ni de son rang social, mais de la qualité de son amour qui s’est élevé jusqu’au sublime par la fréquentation de Celui :

Aujourd’hui, 15 Août 2009, nous célébrons l’Assomption de Marie, mère du Messie. Pour établir encore plus profondément mon approche de foi, j’ai eu la curiosité d’aller chercher dans mes livres « savants » ce que des artistes, des littérateurs, des psychanalystes et des philosophes modernes disaient du « mot » assomption. Ils ne parlent pas de la « Vierge » mais simplement du terme ‘assomption’ peu employé dans le vocabulaire du français de tous les jours.

J’ai seulement grappillé quelques réflexions sur ce mot :

Ma récolte s’est bornée à cette petite cueillette. Elle m’a suffi et m’a incité à faire un rapprochement avec les paroles que Luc prête à Élisabeth dans le premier chapitre de son évangile verset 45. La cousine ne parle pas d’assomption mais d’accomplissement (« Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur »), ce qui à mon sens sont deux notions si proches qu’elles peuvent se confondre.

Dans sa foi et par sa foi, Marie assume, accomplit, vit au maximum le réel du ‘Don’ mystérieux et incomparable dont elle est comblée pour la création entière, le met au monde, l’offre, s’en dépouille pour le partager, sans en tirer gloire :

Assomption, Marie assume sa mort et c’est sa gloire.