5 août 2013
Qu’ils se débrouillent, « qu’ils aillent dans les villages s’acheter à manger » ! Les disciples n’ont pas la même logique que Jésus. Ce sont des « administrateurs-administrant ». Ils n’ont pas compris que ce sont eux qui doivent se compromettre et que la faim du peuple les regarde jusqu’à l’intime de leur être… Pour leur défense, c’est vrai qu’eux-mêmes ne possèdent pas grand-chose ; et le peu qu’ils ont suffit à peine à leur propre besoin vital. Ils n’ont pas encore compris que c’est le partage qui crée l’abondance et la surabondance. Et si les hommes étaient créés solidaires et qu’ils ne possèdent que ce qu’ils partagent…C’est vrai dans tous les domaines.
3 août 2014
Pourquoi renvoyer la foule et la laisser se débrouiller toute seule ? Là où sont la Parole et la Guérison, là aussi doit se trouver la Nourriture. Mais que « faire » pour donner à manger à tant de monde, les amis de Jésus n’ont presque rien ? Ce qu’ils ont pu rassembler entre eux est dérisoire vis-à-vis des besoins de la foule. Tant pis ! Le petit peu qu’ils ont, ils le donnent de bon cœur, ils l’offrent. De leur maigre offrande, Jésus fait de l’abondance. Les communautés chrétiennes de la foi sont démunies. Elles vont jusqu’au bout de leur offrande. Le reste est l’affaire du Christ. Croire.
3 août 2015
Portées par des sentiments mêlés, les foules cherchent Jésus. Où le trouver ? A pied, c’est-à-dire avec les seuls moyens rudimentaires dont elle dispose, la multitude disparate se met en route. Elle sort de son maigre confort villageois pour être sur le rivage où elle estime pouvoir rencontrer Celui qu’elle désire voir et entendre. Le Christ cherchait un endroit désert, peut-être pour se reposer et prier. Il trouve une foule. Il ne semble pas déçu. Avec ses disciples, il nourrit ceux et celles qui l’attendaient.
1er août 2016
« Ils n’ont pas besoin de s’en aller, donnez-leur vous-même à manger ! ». Débrouillez-vous, commencez à donner ce que vous avez, même si ce n’est à première vue pas suffisant et presque rien pour tant de monde ! Entrez paisiblement dans la problématique du don et du dépouillement ! Ce qui est à votre portée, ce qui vous est propre, offrez-le ! Jésus ensuite ordonna à la foule de s’asseoir et de se laisser servir. Il y en aura largement pour tout le monde. Dans le Royaume de Dieu, on ne fait pas la queue en se chipotant. Chacun est comblé selon sa faim et au bon moment.
5 août 2019
Quand les foules virent que Jésus s’embarquait pour un ailleurs désertique, elles quittèrent leur ville, c’est-à-dire leurs habitudes, leur « gagne pain », et partirent à pieds en suivant la côte, pour une sorte de désert. Elles firent vite pour être sur le rivage quand Jésus débarquerait. Tout se passe comme si elles voulaient l’accueillir et en prenaient les maigres moyens qui étaient à leur disposition. Jésus découvrit en arrivant que les foules, et pas quelques uns, s’étaient « déplacées » pour lui. C’est une vraie parabole de la conversion ! Il s’apprêta à les combler.
2 août 2020
Après l’assassinat de Jean, Jésus eut la prudence de vouloir se mettre à l’écart. Mais les foules le cherchèrent ; quittant leurs villages, elles l’accueillirent sur le rivage d’où il se mettait à l’abri. Alors Jésus, changeant de plan par amour, resta avec elles et, par compassion, guérit leurs malades et parla. Le soir, tout le monde connut la faim. Les disciples pensèrent qu’il était bon de les renvoyer. « Non, dit Jésus, donnez-leur vous–mêmes à manger ! ». « Mais nous n’avons presque rien » répondirent les disciples. « Eh bien, donnez ce petit peu. Moi je me charge du reste ». Les foules furent rassasiées. Quitter leur village, accueillir Jésus dont, par compassion, le plan change, donner tout entier le petit peu que l’on possède, distribuer gratuitement, voilà bien ce que je retire aujourd’hui de ces versets. Ce sont des « perspectives » qui traversent les siècles.
2 août 2021
« Partager le petit peu pour nourrir un grand nombre ». Qu’importe la disette ! Si elle passe entre les mains de Jésus, elle se fera abondance. Les apôtres n’auront plus qu’à distribuer. Les douze paniers qui restent ne sont pas pour faire du pain dur et des croûtons, mais pour signifier l’abondance qui surgit de Dieu. Le grand nombre de ceux et celles qui étaient là, assis sur l’herbe, peut repartir en toute sécurité ; ils ne défailliront pas en route.
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