Matthieu 8, 5-17

30 juin 2012

Dans son humilité et sa logique païenne, le centurion se trompe. Par l’incarnation, Jésus est au milieu du peuple. Il n’opère pas de loin. Il est là. Il se dérange pour « guérir ». Dans le cas présent, Jésus fait une exception, tant la foi du Romain crée une proximité. D’une manière où d’une autre, Christ Ressuscité est au centre de chacune de nos vies. Son intimité nous guérit en vis-à-vis.

28 juin 2014

La guérison n’est pas seulement un retour à la santé. C’est un sursaut certainement psychologique et aussi, pour un chrétien, un « plus » qui s’apparente à une résurrection. Guérir d’une maladie grave est bien davantage qu’un sursis. C’est un surgissement de nouveauté qui inonde la personne : corps-humain. La parole du prophète Isaïe : il a porté nos maladies s’accomplit en Jésus. Par amour, il s’est enfoui dans la nature humaine et sa fragilité, pour, de l’intérieur, signifier qu’un craquement spirituel de la fatalité est toujours possible.

27 juin 2015

Jésus dit au centurion : « Je vais aller moi-même guérir le serviteur malade ». On peut comprendre que Jésus se déplace et s’incarne pour nous guérir tous. Nul n’est exclu de sa sollicitude. Il prend soin de tous. Lui présenter une demande c’est reconnaître sa mission et accepter librement qu’il guérisse de près ou de loin ceux et celles qui sont prêts à accueillir sa Parole afin de mieux servir. Ce fut d’ailleurs pareil pour la belle mère de Pierre.

25 juin 2016

Le Christ, don de Dieu, n’est pas réservé à quelques privilégiés qui deviendraient une « organisation » confortable. Si on lui demande son aide, il propose de se déranger lui-même pour aller « mettre » sur pied les marcheurs de la Bonne Nouvelle. Plus la foi en la miséricorde est grande, plus la Parole porte au loin. Personne n’est exclu, tout le monde peut entendre l’invitation, tous sont libres et peuvent prendre place au festin du Royaume des cieux. Chacun vient en tenue ordinaire. Par tendresse de Jésus, l’habit de tous les jours devient vêtement de noce. La table est somptueuse, chacun y trouve la nourriture qui le fortifie et l’aguerri. Tous se reconnaissent frères.

1er juillet 2017

Jésus dit au centurion : « Je vais aller, moi-même, guérir ton serviteur ». Jésus se déplacera, il ira, il viendra en personne. Sa présence sera le salut qui permettra au serviteur de reprendre son service. Il va se « lever » pour sa joie et celle du centurion-aimant. Dans ces lignes qui racontent l’histoire de l’officier romain, sans doute étranger à la foi d’Israël, qui s’approche et supplie, Matthieu veut nous faire comprendre deux faces du message. D’abord le Mystère de l’Incarnation, Dieu qui se « dérange » pour l’humanité. Sa présence devient ouverture à l’infini. Puis, la priorité accordée au « peuple élu » prend fin avec la naissance de Jésus. Il est clair que le Peuple de Dieu c’est tout le monde.

30 juin 2018

« Je vais aller moi-même le guérir ». Jésus est Dieu qui se déplace pour parfaire la création et l’humanité. Dieu en personne visite le monde, il nous montre qu’il est signe de compassion. Toute l’humanité bénéficie de sa présence. Sont guéris aussi bien le serviteur d’un centurion païen que la belle-mère de Pierre, servante des apôtres et de leurs amis. En Christ, pas de sélection : tous se lèvent et sont prêts pour être serviteurs ou servantes les uns des autres.

27 juin 2020

Jésus admire la foi du centurion païen, honnête et droit dans l’exercice de son pouvoir d’officier. Cet homme « s’approche » de Jésus et lui demande de guérir son serviteur qui souffre terriblement. Jésus répond qu’il ira lui-même à domicile pour rétablir le souffrant. Le militaire des troupes d’occupation, un Romain étranger à la foi du peuple de Dieu dit « Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit : la « Parole » suffira à sauver ». « A l’heure même, le serviteur fut guéri » et sans doute se leva pour reprendre son service. La Parole n’a pas de frontière, elle s’adresse à tout l’univers.

26 juin 2021

« Beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident ». La foi chrétienne est une Bonne et Heureuse Nouvelle qui peut se révéler et se vivre dans toutes les cultures du monde. Jésus était d’un peuple, d’une tradition religieuse, d’une époque. Beaucoup d’Européens ont tendance à lier la foi aux éléments culturels de leurs pays (et des contrées qui en dépendent historiquement). Ce fut une sorte de drame quand les missionnaires débarquèrent, plus ou moins, des fourgons militaires. A cela, s’ajouta l’influence du Royaume du Pape dans les territoires qui ne deviendront l’Italie qu’au XIXème siècle. Tout se passa comme si on avait oublié, par exemple, le jésuite Ricci et son admirable prédication en Chine. Bref, il est évident que l’Incarnation et la Résurrection eurent lieu en Palestine et que ce fut la chance pour tout l’univers. Notre temps est outillé pour visiter le cosmos et dire en tout langage le Royaume des Cieux.

Quelques miracles

30 juin 2012