5 juillet 2012
Toute affirmation de la foi peut étonner, voire dérouter, ceux et celles qui l’entendent. Le discours chrétien a besoin de l’action libératrice qui allège la vie d’autrui pour être crédible. « Lève-toi et marche » dit Jésus pour incarner par l’action concrète son affirmation sur le pardon des péchés.
4 juillet 2013
Il est clair que nous ne connaissons pas les péchés de ce paralytique. Mais il est certain pour nous que Jésus le prit en pitié, le rendit souple, lui commanda de prendre à bras le corps la civière où il gisait et de rentrer chez lui par ses propres moyens. Ce « miracle » nous éclaire sur notre vie. Qui nous a conduits à Jésus pour qu’il nous assouplisse et que nous soyons assez forts pour rentrer chez nous tout seul avec le souvenir joyeux de notre mal vaincu ? Il serait bon, à notre tour, que nous puissions rendre ce service à quelques uns ou à quelques unes.
2 juillet 2015
Tout le monde le sait : les péchés qui s’accumulent sont source des raideurs spirituelles qui paralysent toute vie d’amour. C’est évident qu’ici, il ne s’agit pas d’abord d’une maladie physique, mais d’une langueur intérieure qui a désappris à aimer. Il faut aller à la source du mal après l’avoir diagnostiquée. La foule stupéfaite s’interroge et s’effraye, non seulement parce que Jésus remet les péchés, mais aussi parce qu’il connait le fond des cœurs.
30 octobre 2016
Aux pensées mauvaises des scribes qui accusent Jésus de blasphème, Jésus ne répond pas directement. Il s’adresse au paralysé et lui dit : « Lève-toi et marche. » Souvent nous ruminons nos aigreurs et nous tournons en rond à l’intérieur de nous-mêmes. Nous nous faisons du mal en incriminant les autres au lieu de chercher le positif de leurs paroles et de leurs actions. Il nous faut rompre le cercle infernal qui nous aliène et nous appliquer à nous-mêmes les paroles libératrices du Christ : « Lève toi et marche ! Prends ta civière et rentre chez toi, guéri de ta paralysie intérieure ! ».
8 juillet 2017
Le signe de la bonté qui rend souple permet de se lever, assume la charge de son mal antérieur et donne de l’élan pour rentrer chez soi. Il permet de croire que cette même confiance en la bonté de Jésus, prédicateur dans sa ville de Capharnaüm, l’autorise à pardonner les péchés. Cette force ne peut venir que de Dieu, le seul qui peut absoudre des fautes cachées les plus sordides. Devant cette guérison étonnante, les foules sont ébahies. Elles s’interrogent et rendent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir à cet homme Jésus qui parle avec autorité et fait le bien en délivrant du mal.
4 juillet 2019
Pour Jésus, le péché est une sorte de paralysie dont on ne sort que par une confiance filiale. L’évangéliste Matthieu nous le fait comprendre. La souplesse retrouvée du corps signifie la guérison de la rigidité intérieure du péché. Le paralytique a-t-il demandé à son entourage de le conduire à Jésus ou est-ce que ce sont ses amis qui lui ont proposé d’être « présenté » au Christ ? Mais qu’importe, Jésus dit : « Lève-toi, inverse ta vie, ce n’est plus la civière qui te porte, mais c’est toi qui la porte et rentre !ans ta maison, redeviens toi-même ! ».
2 juillet 2020
La souplesse retrouvée et le pardon des péchés sont sans doute du même ordre. Jésus le laisse entendre dans ces premiers versets du neuvième chapitre de l’évangile de Matthieu. Je crois en effet que le péché par manque d’amour est une rigidité. Il tue la relation avec Dieu, les autres humains et la création entière. Le péché ligote et empêche l’offrande, celle du cœur. Le refus d’un véritable amour est enfermement dans une boîte étroite et hermétique, pas de démarche pour la ‘rencontre’ vraiment désirée. On est barricadé dans un égoïsme renforcé. Le pardon est une fête qui met en route. Il conduit au ‘grand large’, là où souffle l’Esprit qui donne la liberté.
1er juillet 2021
« Lève-toi et marche ! ». Dans ces versets de Matthieu, il semble que « pardon des péchés » et « se lever pour marcher » sont du même ordre, voire équivalents. Le péché fondamental ne serait-il pas se prendre pour un dieu, se replier sur soi et n’avoir aucune relation avec autrui ? « Se lever pour marcher » est tout juste le contraire. Celui ou celle qui se déplie a un but : une libre invention permanente. Jusqu’à sa propre résurrection, il ou elle n’a jamais fini d’inventer des actions qui le construisent en vérité vis-à-vis de Dieu et de lui-même. Si ces actions se vivent en solidarité avec les autres humains, je suis porté à croire que leur visée est juste et éloigne du péché.
5 juillet 2018 (Mt 09, 01-18)
« Voyant leur foi… ». L’Evangile ne dit pas « voyant la foi du paralysé » Mais voyant « leur foi« , sans doute celle des brancardiers et/ou de ceux et celles qui entouraient la civière, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés ». Certains murmurèrent : « C’est trop, il blasphème ». Alors Jésus rendit « souple » le paralytique, lui demanda de se « lever », de « porter » sa civière et de rentrer à pied chez lui. Jésus est à la fois pardon et guérison. Voyant cette unité la foule rend gloire à Dieu.
Article précédent
Matthieu 9, 9-13