10 juillet 2012
Qui sont les ouvriers de la Moisson ? Ce sont les Baptisés, Corps du Christ ressuscité, qui se fatiguent par amour pour récolter le blé semé grâce à l’Esprit, pour moudre le grain « don de Dieu », pour cuire le pain de la convivialité et de la communion.
9 juillet 2013
Sans doute Jésus peut « guérir toute maladie et toute infirmité ». Pour ma part, je crois que ce geste thérapeutique n’est qu’un signe puissant pour révéler au monde qu’il est venu partager la vie des hommes pour ouvrir l’humanité et la création entière à un amour juste, paisible, fraternel et cohérent qui trouve sa source en la bonté de Dieu. Christ souffre de voir souffrir l’humanité. Son grand désir, c’est que beaucoup entrent dans son élan et soient avec lui au cours de tous les temps et dans toutes les cultures et aillent comme lui, tout en soignant les maladies, jusqu’à la thérapie qui guérit les humains de tous les asservissements qui réduisent leur liberté profonde.
8 juillet 2014
Chasser les démons qui enferment les humains en eux-mêmes, les privent de la parole, leur ôtent la liberté de l’expression et de la facile relation, est œuvre qui a sa source en Dieu. Sur terre, il n’y aura jamais assez de volontaires pour mener à bien cette œuvre de libération. Les humains sont des « êtres » de la liberté, La fréquentation de la Parole de Dieu accentue encore plus leur droit à l’expression personnelle et le devoir de s’écouter les uns les autres. Par l’Incarnation, Dieu donne à chacun le Verbe Parole et Action. Pour les peuples, concertation et compromis engendrent la paix.
7 juillet 2015
Ce ne sont pas les prières, ni mêmes les mortifications, qui susciteront automatiquement des ouvriers pour la moisson, mais bien la conversion profonde des baptisés qui poseront dans les réalités du monde le signe de la bonté paternelle de Dieu et le désir de connaître Jésus sa Parole qui transforme les cœurs. C’est parce qu’une force émanait du Christ que des disciples le suivirent et que des sourds et muets entendirent et parlèrent.
5 juillet 2016
Le Maître de la Moisson n’est pas un magicien qui manœuvre les cœurs, il ouvre les yeux à ceux et celles qui veulent comme Jésus, être saisis de compassion et devenir messager de tendresse et de miséricorde pour une foule désemparée. Ceux et celles qui comprennent qu’ils peuvent devenir ouvriers de la moisson, offrent leur disponibilité parce qu’ils ont vu, avec le Christ et comme lui, l’abattement du monde. Dans la force du Ressuscité, ils avancent de multiples manières.
10 juillet 2018
« Le sourd qui entend, le muet qui parle ». Beaucoup dans le monde qui ne sont ni sourds ni muets n’entendent rien et ne parlent pas. Ils n’osent pas. Ils ont peur d’entendre et de parler. Ils manquent de confiance. Personne n’a peut-être pris soin d’eux, ne s’est adressé à eux dans ce qui fait leur centre d’intérêt ou n’a sollicité leur avis. Je pense que l’un des rôles des baptisés confessants consiste à ouvrir les oreilles de certains sourds pour qu’ils entendent la rumeur du monde et faire parler certains muets qui ont quelque chose à dire d’essentiel pour tous.
9 juillet 2019
Ceux et celles qui refusent volontairement de ne pas entendre la Parole, ne peuvent pas en parler. Ils sont muets parce que sourds, mais ils voient leurs amis qui connaissent le Christ. Ils sont même en dialogue avec eux. Ils sont si proches des baptisés confessants qu’ils acceptent librement d’ouvrir oreilles et cœur. Leurs amis peuvent alors les présenter à Jésus. L’Esprit se charge du cheminement.
7 juillet 2020
On présenta à Jésus un possédé. Il n’entendait rien et ne parlait pas. Le ‘diable’ le tenait captif, hors de toutes les relations simples de tous les jours. Solitude sociale ! Jésus chassa le démon. L’homme ne fut plus sourd ni muet. Le démon était vaincu sur son propre terrain : l’isolement perfide. Admiration de tous et interrogation. On n’a jamais vu ça ! Qui est donc ce Jésus qui rend l’homme à l’humanité ? Il est l’ami des hommes. Il est parmi nous au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.
6 juillet 2021
Matthieu veut sans doute nous faire comprendre que le mal grandissime, obstacle majeur à la vie de foi, est la conjugaison du mutisme et de la surdité. Elle empêche d’entendre la Parole et de la dire. Par sa volonté délibérée, celui ou celle qui reste sourd à la bonne nouvelle et ne peut donc pas en parler, prend une position personnelle redoutable. Il ou elle choisit d’exclure de sa vie le Verbe et d’indiquer à autrui le chemin qui permet de donner du relief à son existence. Je crois que c’est un amour profond que de déboucher les oreilles et de délier la langue : c’est plus qu’un métier.
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