Matthieu 23, 27-32

28 août 2013

En dénonçant les pratiques des scribes et des pharisiens hypocrites, Jésus nous appelle à unifier nos personnes. Il incombe à chacun de nous de chercher la vérité, de la « faire » le plus possible et d’entrer dans cette lutte journalière d’édifier en nous le projet qui nous comble, nous accomplit, nous tire en avant et nous rend libre. A chaque jour suffit sa peine ! A chaque jour se met en ordre « l’effervescence » que nous sommes ! Pour un humain qui ne veut pas tricher et à fortiori pour un chrétien, faire coïncider le plus possible « être et paraître » est un aride chemin de loyauté que l’on ne parcourt bien qu’avec d’autres.

27 août 2014

Un des grands combats de la vie est de faire l’unité dans sa propre personne entre public et privé, entre être et paraître. Sans doute, il y aura toujours un décalage. Il est vrai qu’il est dû à la pauvreté de la nature humaine, mais il faut éviter qu’il soit le fruit du mensonge flagrant et organisé. Le baptisé puise en Christ ressuscité l’appétit et la force de Vérité. Sa communauté est un des lieux où il trouve l’énergie de cet affrontement intérieur jamais totalement dépassé.

26 août 2015

Rien de pire que de sauver les apparences et ne pas entreprendre un chemin de vérité. Si la maison est écroulée et que seule demeure la devanture, elle devient mensongère pour le passant qui admire une ruine qui fut jadis un bel « ensemble » où il faisait bon habiter. Mon Dieu, ouvre-nous les yeux et l’intelligence de la foi et fais-nous miséricorde ! Donne-nous ton Esprit de Vérité pour nous aider à chasser la trace d’hypocrisie qui traîne en nous !

30 août 2017

« Assassiner les prophètes » est le pire des crimes et des péchés. C’est non seulement tuer une personne, mais c’est aussi ensevelir un peuple dans le passé et c’est encore saigner la tradition vivante porteuse d’avenir si elle est portée par le souffle de la parole prophétique qui est toujours de maintenant qui ouvre demain. Détruire les prophètes revient à nier le Verbe de Dieu qui se conjugue avec maintenant pour que l’humanité vive de Résurrection et tressaille de joie à la Bonne Nouvelle.

28 août 2019

Je crois qu’il n’y a rien de pire que d’assassiner les prophètes. Ce n’est pas seulement un crime qui tue une personne, c’est la mise à mort du progrès de la société. C’est enchaîner l’histoire dans le cachot du passé. Refuser d’évoluer, c’est se figer dans les pratiques d’hier pour pouvoir mieux régner et ne rien n’avoir à inventer dans un avenir plein d’incertitude. Trop souvent, nous ne faisons pas la différence entre les comportements traditionnels d’hier et la tradition vivante qui engendre le temps qui vient et l’ouvre du côté de la Résurrection permanente.

26 août 2020

Assassiner les prophètes est un crime exécrable. Ceux qui règnent se sont toujours confrontés, dans la peur d’être détrônés, à la tentation d’éliminer ceux et celles qui dérangent le pouvoir. Ils se sont cramponnés aux structures, ont bâti des prisons, dressé des piloris de toutes sortes. Tout, pourvu que l’on ne change rien. « Garde à vous ! Fixe ! » Pourtant bousculer le temps présent n’est pas toujours une bonne chose. Vouloir à tout prix susciter du nouveau sans tenir compte de l’ancien peut conduire à la catastrophe. Le monde change, des cultures nouvelles surgissent, les dogmes se craquellent, les valeurs évoluent dans leur forme, seule la foi demeure, elle est aujourd’hui, pour toujours.

25 août 2021

Quand j’étais gosse, on jouait à faire semblant. On savait bien que l’on trichait avec la réalité et que ce n’était qu’un jeu. On faisait ‘semblant’ de s’inviter à dîner, on faisait ‘semblant’ d’être ‘maître’ d’école, on imaginait, on rêvait, on créait, on dessinait de l’avenir ‘pour quand on serait grand’. On s’amusait. Bien plus tard, à l’âge adulte, nous avons compris que prolonger ce genre de « maquillage » enfantin conduirait à paraître ce que nous n’étions pas en vérité. Comédie tragique et pernicieuse.