Matthieu 7, 7-12

1er mars 2012
Connaître son désir profond d’être aimé et comblé pour offrir à ceux et celles qui nous entourent ce que nous aimerions recevoir. L’initiative d’aimer à plein bord ouvre la voie de la réciprocité.

21 février 2013
Si on demande, la porte s’ouvre. Prier en effet consiste en vérité à s’en remettre à Dieu. Il nous aime tellement, il nous fait tellement confiance, il nous fortifie tellement, il nous éclaire tellement, qu’il nous dit de joindre nos efforts à nos frères humains pour trouver et ouvrir la Porte et que cette dernière offrira le « passage ». La prière est une question de confiance réciproque entre les baptisés et le Seigneur. Jésus est à la fois la Porte et le Portier. Ainsi les baptisés dans les impasses du monde.

13 mars 2014
La prière de demande est une manière de signifier à partir de nos limites humaines que nous avons confiance en la bonté de Dieu. Ce n’est en rien l’implorer de faire à notre place les tâches qui nous incombent. C’est aussi actualiser en notre conscience que nous sommes disposés à mettre en œuvre tout nos moyens temporels pour réaliser ce que nous désirons. C’est sans doute chercher les personnes parmi nos connaissances qui peuvent nous épauler. C’est enfin solliciter l’Esprit de courage pour entreprendre et durer dans l’effort de l’accomplissement.

26 février 2015
Si l’on demande quoi que ce soit à Dieu, c’est que nous avons découvert un manque et que nous désirons qu’il soit comblé. C’est dire que nous sommes disposés à tout mettre en œuvre pour réaliser ce que nous demandons. Nous ne nous déchargeons pas sur Dieu pour qu’il supplée à notre action. Nous nous rendons disponibles pour devenir source, comme lui est Source. Dans la prière de demande, aucune démission, mais, au contraire, une énergie d’entreprendre.

18 février 2016
Demander, c’est formuler et préciser ce dont on a besoin. Chercher, c’est se mettre en route pour trouver. Frapper, c’est heurter à la bonne porte d’un ami compatissant… Ces trois verbes expriment bien le fond de la prière qui n’est pas se décharger sur Dieu de nos possibilités, mais œuvrer avec lui afin que notre travail soit fécond selon l’Evangile.

9 mars 2017
Demander n’est pas un acte d’un inférieur à un supérieur. C’est exprimer que chacun a besoin de donner et de recevoir. Chacun est comblé par celui ou celle auquel il s’adresse comme à une source dont il a besoin pour vivre et grandir. La vie humaine se construit à partir de la relation, de la réciprocité des personnes, de l’échange social. Gratifier quelqu’un du renseignement qui lui est nécessaire est une valorisation. On a entendu un appel, on répond avec joie, on partage la compétence dont on a soi même hérité. Ainsi se construit le progrès, la société… Ainsi se structurent l’histoire et la réussite commune faite de transmission. D’une certaine manière, chacun demande à un autre : « Eduque-moi ! Ce qui est à toi, ce qui t’est propre, je te le demande pour en vivre moi-même ». Demander, recevoir, donner, expliquer, autant d’actions qui bâtissent la vie humaine par l’échange quotidien.

5 mars 2020
D’abord, il faut beaucoup d’humilité pour demander. Demander, c’est reconnaître que l’on ne peut pas ‘s’en sortir tout seul’. Ainsi l’enfant demande, l’adulte demande, le vieillard demande. Le fragile et le malade demandent. Demander est le propre de l’homme. On ne peut pas se passer d’autrui pour vivre. Ce qui est vrai entre les humains sur terre dans la vie laïque, l’est aussi dans la vie spirituelle. Dieu n’agira pas à notre place, mais il sera bienveillant. Il favorisera notre humilité, nous ouvrira les yeux pour bien nous connaître et nous fera découvrir la vie commune comme la normalité humaine et les liens de la bonté les uns pour les autres.

25 février 2021
La foi est une recherche sans fin. La première lueur donne envie d’en chercher une deuxième. Et ainsi de suite ! C’est une marche vers Dieu soutenue par son amour prévenant. On va de découverte en découverte. Le parcours terrestre devient une recherche obstinée de trésor caché. La confiance en la Bonté du Seigneur soutient l’effort, revigore la marche, invente la démarche pour aller vers lui. Les frères et sœurs de la communauté ecclésiale apportent réconfort et encouragements lorsque le chemin traverse l’ombre ou les « buisson épineux ». Tout est une affaire de confiance : un élan discret devient joie et lumière. Le seul problème, c’est de durer.