Matthieu 21, 33-46

9 mars 2012

Les « vignerons » ont oublié qu’ils ne sont pas « propriétaires ». Ils sont faits pour mettre en « valeur »  le domaine qui leur est confié. Le vin appartient à Dieu qui le donne à tous. Il leur suffit d’entrer dans la bonté de Dieu et de ne pas capter l’héritage. C’est le rôle des « baptisés » dans le monde.

1er mars 2013

Le peuple fera produire son fruit à la Vigne que Dieu a plantée sur terre pour produire un vin nouveau. Dans le cœur de l’homme, depuis qu’il est humain, le Seigneur a marqueté à l’intime des mortels le désir d’éternité. Puis, par les patriarches, les prophètes, les rois et les sages, il a établi une alliance qui préparait le Vin de Cana, le grand mariage où Jésus signifia que l’on passait des rites à la fête des Noces. Aujourd’hui, les baptisés qui savent d’où vient le breuvage qui donne soif de Dieu le servent à tous leurs frères humains.

21 mars 2014

Dieu prend soin des humains. Il les aime au point de partager en Jésus leur nature et leur destin. Il leur fait confiance et, d’une certaine manière, s’abandonne à eux. Il préfère être rudoyé et malmené plutôt que de se servir de son pouvoir. Il pose « question » et « on » lui répond en des termes vengeurs. Lui, Jésus, se contente de dire qu’il donnera sa vigne à un peuple qui fera produire du fruit. Ce ne seront plus seulement quelques vignerons qui géreront le domaine de Dieu, mais le peuple tout entier.

6 mars 2015

Le propriétaire avait tout bien préparé pour que sa vigne fructifie. De plus, il faisait totale confiance à ses vignerons et à leur compétence. Il s’absenta et, ami de la liberté, il les laissa agir à leur guise. Mais les vignerons se mirent à leur compte et devinrent si mauvais qu’ils en arrivèrent à tuer le Fils du propriétaire qui avait envoyé auprès d’eux. Alors le maitre de la vigne se débarrassa des vignerons cupides et en invita d’autres qui étaient étrangers à son peuple. Les pharisiens et les grands prêtres comprirent que Jésus parlaient d’eux.

26 février 2016

Le repentir efface le refus. Le repentir engendre le pardon. Le repentir suivi de la bonne volonté en action donne accès à la félicité. Inscrire dans sa démarche charnelle et temporelle la repentance ouvre au compagnonnage avec Dieu. Ce n’est pas tout d’avoir des paroles qui font semblant d’être d’accord. Si elles n’ont pas d’effets concrets, elles deviennent tromperie. Ce n’est pas tout de dire des prières et d’avoir de grands élancements vers Dieu. Il faut aussi inscrire dans sa chair la dynamique amoureuse de l’Evangile.

17 mars 2017

Si nous n’écoutons pas les messagers de Dieu, si nous parvenons avec malice à les rejeter, si même le Ressuscité reste parole morte pour nous, nous risquons, par le fait même de notre entêtement, de nous écarter nous-mêmes de la bienfaisance de Dieu. Rester attentifs aux messagers, décrypter leurs avertissements, ouvrir notre cœur à la conversion qu’ils nous proposent, sont des exercices  personnels et collectifs quotidiens. S’y soustraire volontairement sous un prétexte quelconque, même celui du travail qui nous accable trop, tarit la source qui fait germer l’avenir en nous. On peut devenir stérile. Quelqu’un plein de lui-même est un bien petit paquet !

2 mars 2018

« Il loua la vigne qu’il avait bien aménagée à des vignerons ». La parabole ajoute qu’il partit en voyage. Sans doute, il vivait sans souci, bien tranquille, parce qu’il avait confié son ‘bien’ à des gens laborieux, honnêtes et compétents, en qui il avait confiance. Mais au moment de percevoir le loyer juste et convenu, les choses se gâtèrent. Les vignerons étaient des rebelles et ne voulurent pas respecter le contrat. Ils se prirent pour le propriétaire et malmenèrent ses messagers. Ainsi Dieu, dans la confiance, abandonna sa vigne aux bons soins des humains. Presque tous oublièrent le contrat et se prirent pour le propriétaire,. Is n’étaient que les gérants.

13 mars 2020

Ne vous endormez pas sur vos lauriers, tenez-vous sur vos gardes, faites de votre vie le « Choral du Veilleur » ! Restez attentifs à vos sentiments, à vos paroles, à votre train de vie ! Ne vous laissez surtout pas engloutir dans vos habitudes ! Rien de pire que la vie humaine qui est réglée comme une machine ! Aimez votre profession, elle est utile à tous ! Mais prenez garde ! Elle peut vous submerger et noyer irrémédiablement toutes vos initiatives spirituelles qui sont source de nouveautés. Marchez avec le Christ, ça dégourdit les jambes, dérouille le cœur et oblige à se tenir debout pour être prêt à inventer selon l’Évangile.

5 mars 2021

La parabole dit : « Ils respecteront mon Fils ». Eh bien, non ! Les religieux patentés de l’époque de Jésus qui se reconnaissaient plus ou moins vignerons de la Vigne de Dieu, n’ont pas hésité à le faire mettre à mort. Le Christ était devenu gênant. Il ouvrait des perspectives nouvelles et le peuple l’écoutait avec respect comme on écoute un prophète. De plus, il guérissait des malades et allait jusqu’à pardonner les péchés. Trop, c’était trop. Il fallait en finir. C’est lui ou nous : « Si nous voulons sauver la « religion », il nous faut agir radicalement ». De tout temps, la tentation ‘intégriste’ circule dans les rangs « des effrayés » par la foi chrétienne. Ils pensent qu’une loi solide et scrupuleusement pérenne vaut mieux qu’un « amour ouvert et exigeant » dont on n’a jamais fini d’épuiser les applications.