8 mars 2012
Dieu aime chacun. Il offre à chacun la gestion libre de lui-même. Chaque humain, de ce qu’il est et de ce qu’il a, peut à son tour en faire profiter tous et chacun et pas seulement dans une perspective comptable. Ce qu’il a et ce qu’il est peuvent devenir nourriture pour tous. Ainsi sur terre commence le Ciel.
28 février 2013
Le grand abîme qui sépare Dieu et les humains, nul ne peut le franchir, sauf le Christ et tous les ‘messagers’ qui vivent en lui. C’est bien là et le grand secret auquel sont confrontés tous les « mortels » et le véritable mystère qui taraude notre foi baptismale. En fait, tout notre pèlerinage terrestre est sous-tendu par la recherche d’une réponse à ce questionnement fondamental. Notre foi en l’Incarnation-Résurrection de Jésus, Fils de Dieu, est une lueur (la nuée) qui nous conduit à pas hésitants mais résolus vers la Lumière.
29 septembre 2013
Tant que nous séjournons dans le temps, il est temps ! C’est le moment de signifier dans la patience que nous désirons, malgré tout, nous convertir et aimer. C’est le moment de nos décisions et de notre liberté. Mort, on n’aura plus le temps, seule la bonté paternelle de Dieu nous fera grâce. « Christ nous a préparé une place » : il nous introduit dans le courant d’amour de la relation trinitaire.
20 mars 2014
Encore une parabole à méditer pour approcher le mystère d’amour. Le pauvre est léger, il ne possède rien, les anges l’emportent au Ciel. Le riche est alourdi par l’argent, le vêtement somptueux, la bonne chère, « ON ANONYME » l’enterre. Il est trop lourd ! Il a beau gémir, c’est trop tard. Dans le pèlerinage humain, il fallait qu’il s’allège, qu’il quitte le « trop » et vive modestement en ne gardant pas pour lui seul tous ses biens. La Résurrection qui conclut le pèlerinage terrestre est un appel à vivre simple, sans excès et modestement dans le partage avisé.
5 mars 2015
On ne peut pas devenir l’intime du Ressuscité et faire alliance avec lui si l’on n’écoute ni les humains qui ont contribué à faire naître la liberté du peuple de Dieu, ni les humains qui ont ouvert par leurs paroles et leurs actes une voie prophétique. Ceux et celles qui s’enferment dans la sécurité de leur coffre-fort se privent de la rencontre du Christ. Nul ne peut connaître Jésus si l’Esprit, père des Pauvres, n’ouvre son cœur à la liberté et ne le charpente pour tous les combats des prophètes.
25 février 2016
Dans la Résurrection, tous les humains seront différents et égaux. Accomplis en Dieu, chacun gardera la spécificité de sa grandeur personnelle, mais entre eux une communion intégrale qui fait l’unité comme au sein de la Trinité. Ce ne sera pas au comme au seuil de l’homme vêtu de pourpre se gobergeant de festin somptueux. Il faut commencer à faire tant bien que mal le Ciel sur terre si l’on croit que nous tous sommes appelés à devenir totalement libres et égaux en Dieu. Sinon il existe sur terre comme un mensonge.
25 septembre 2016
Depuis la venue du Christ sur terre, tout est nouveau. Ce qui monte des âges anciens, des patriarches et des prophètes, n’est pas périmé mais demande à être relu à la Lumière du Ressuscité. Chaque baptisé s’y applique tous les jours. Il demande à ses frères et sœurs dans la foi de l’aider à lire la quotidienneté. Il accueille aussi les signes et les paroles du monde comme des bienfaits car Dieu nous provoque et parle aussi par ceux et celles qui ne le connaissent pas ou ne désirent pas le rencontrer à l’intime d’eux-mêmes comme une Personne Vivante pleine de tendresse, de miséricorde et de consolation.
16 mars 2017
Des disparités scandaleuses bafouent parfois la société et instaurent des situations ravageuses. Porter gravement atteinte à la vie sociale (même par une attitude passive) propage la peste dans les relations humaines et entraine une nuisance mortifère envers les personnes. Un homme riche, lorsqu’il est enkysté dans un luxe qui le rend sourd et aveugle au miséreux qui se traîne devant sa porte dans un dénuement extrêmen, pollue gravement les relations de l’égalité humaine. Ce manquement gigantesque est si important qu’il semble que tous les saints du Ciel ne peuvent y porter remède. Attention ! Démolir la vie commune, même sans le vouloir, est une énorme faute.
1er mars 2018
« Une richesse qui insulte les pauvres ». Pourpre, lin fin, repas somptueux et pourtant pas de partage. Cet homme riche ignore le pauvre qui est à sa porte. C’est une épreuve d’être riche. Il faut bien gérer son argent pour pouvoir en donner d’autant plus. Celui qui possède quelque richesse que ce soit, n’est riche que pour partager. On reconnaît un bon possédant à ce qu’il ne garde que le nécessaire pour avoir une stratégie du don. Jésus ne s’est pas prévalu d’être Fils de Dieu, il s’est fait obéissant, il s’est fait serviteur, il est allé jusqu’au plus loin de l’offrande. Saint Paul l’écrit aux Philippiens. Nous avons reçu la lettre. Pourvu que nous ne l’ayons pas égarée !
29 septembre 2019
Pour bien se faire comprendre, Jésus parlait souvent en parabole. Il racontait et c’est à chacun et à tous que revenait le devoir d’interpréter et de dégager le sens profond du propos. Chacun comprenait selon son ouverture. On pouvait aussi en parler entre disciples pour s’éclairer par les réflexions des uns et des autres. Il s’agissait aujourd’hui de comprendre que l’on ne peut pas se vautrer dans le bien-être sans partager avec les misérables affamés. Un jour, la justice triomphera !
12 mars 2020
Les festins somptueux sont une offense à ceux et celles qui ont à peine de quoi survivre. C’est grave de se gaver pour son bon plaisir. Les chrétiens, minoritaires dans beaucoup de pays, n’ont pas à faire des sermons, aussi beaux soient-ils, mais à vivre modestement pour pouvoir faire l’aumône. Ce qui tombe de leur table ou de leur coffre-fort bien garni établit un « grand fossé » entre eux et les pauvres. De plus, ils risquent de devenir sourds et de ne plus entendre les messages de leur conscience ou de leurs amis qu’ils respectent pourtant.
4 mars 2021
La parabole du riche et de Lazare est une invitation au partage, source d’égalité entre les humains. Il se peut que la « bonne » ou « mauvaise » fortune nous ait dotés de pouvoir, de richesses pécuniaires ou culturelles. Si nous désirons vivre selon l’évangile du Christ, nous devons nous considérer comme des « gérants » honnêtes et nous appliquer à partager le plus équitablement possible ce que nous possédons à bon droit. L’autre plus démuni que moi a des droits sur moi et moi, je l’invite à bénéficier d’un vrai partage et non à une rétribution « du bout des doigts » qui l’aliène encore plus. Posséder des biens est une vraie difficulté : sans cesse, il faudra veiller à être « pauvre » comme Jésus.
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Luc 16, 9-15