Luc 8, 19-21

25 septembre 2012

Pour ceux et celles qui ont choisi par le baptême la Vie en Christ, une sorte de redistribution affective s’opère. Ce ne sont plus les parents et les frères et sœurs qui sont les référents primordiaux, mais le peuple et la foule. Les baptisés vivent selon l’Evangile les mêmes priorités que Jésus.

24 septembre 2013

Pour ceux et celles qui le choisissent, ils inscrivent des priorités dans leur vie. Elles découlent de leur option fondamentale. Tout en aimant et respectant leurs parents et toute leur famille, ils donnent la préséance à ceux et celles qui, avec eux, s’efforcent d’entendre la parole de Dieu et la mettent en pratique. Ce n’est d’ailleurs pas contradictoire : la famille « naturelle » peut-être aussi « surnaturelle » !

23 septembre 2014

La famille, parce qu’elle est le « lieu » de l’engendrement et de la fraternité, reste un modèle et appelle une affection. Elle est un lieu provisoire. Elle ouvre et prépare les enfants à être adultes, libres, autonomes et grands. Ils partent et ils fondent, les uns dans le mariage, les autres dans le célibat, une nouvelle « lignée ». Ils n’oublient pas leur origine qui les a mis au monde, mais ils ont d’autres obligations prioritaires et primordiales.

22 septembre 2015

La véritable parenté avec Jésus ne consiste pas à avoir une légère teinture de chrétienté, mais de vivre tous les jours en intimité avec le Ressuscité. Le baptisé-confessant invente chaque jour un comportement de ‘Corps du Christ’ à partir des événements du monde et des relations avec les proches. Les pratiques rituelles, à elles seules, ne font pas un chrétien. L’amour du Christ modifie la manière d’être au monde de celui ou de celles qui « re-né » d’en Haut.

20 septembre 2016

Pour être de la famille de Jésus, il ne suffit pas d’écouter la Parole de Dieu. Il faut aussi la mettre en pratique. Cela signifie aux baptisés qu’ils ont la charge personnelle et collective d’incarner aujourd’hui, dans la culture contemporaine, les signes qui révèlent la naissance du Christ, c’est-à-dire au minimum : la bonté envers tout le monde, l’offrande joyeuse de la création entière, le pardon qui n’exclut personne, le service des proches dont on se rend proche pour qu’ils puissent vivre libres et s’« augmenter », la patience qui persévère et qui va jusqu’au bout de l’accomplissement de la justice.

26 septembre 2017

La famille de Jésus se déplace pour le rencontrer, lui parler, lui donner des nouvelle, des bonnes, des moins bonnes, des ordinaires, voire des mauvaises. Elle vient « le trouver dans un vis-à-vis ». Mais elle n’arrive pas à le joindre dans un face-à-face. Il se trouve qu’une « autre famille » entoure Jésus. Ce sont ceux et celles qui écoutent la Parole pour la mettre en pratique. Ce ne sont pas les nouvelles du village natal qui sont primordiales, mais les paroles qui engendrent la conversion et conduisent l’action. Chacun a sans doute deux familles. L’une et l’autre sont importantes, mais l’une est première : celle qui fait Corps du Christ.

25 septembre 2018

« Ta famille est là dehors ; elle voudrait te voir ». C’est normal que la mère et les frères de Jésus veuillent le voir. Ils viennent prendre des « nouvelles » et voir comment il va. Un lien maternel et fraternel existe. Il n’est ni exclusif, ni primordial. On a grandit ensemble, mais on s’est quitté pour fonder un autre type de relation. Le souvenir et la reconnaissance du passé suscitent un lien d’affection mais pas d’intimité. On est « proche » mais en dehors. Les enfants héritent ensemble dans la paix et la concorde. Mais chacun vit librement son propre parcours. Jésus est parti de Nazareth. Il n’oublie pas les années qu’il a passé en Galilée. Maintenant, ses intimes sont le peuple humain tout entier et ses disciples.

24 septembre 2019

La foule entoure Jésus. Sa famille ne peut s’approcher de lui. Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors ; ils veulent te voir ». Jésus rappelle que sa famille, c’est la foule des humains. Il est venu habiter la terre pour être solidaires et aimer tout le monde comme il aime sa famille. Chacun est chéri d’un amour filial et fraternel. Ils ont le même Père. En lui, pas de moins et de plus. Il n’y a que du tout.

22 septembre 2020

« Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de mon nom ». Je ne vois pas clairement ce que cette phrase signifie. ‘Trébucher’, qu’est ce à dire ? Tomber en perdant le centre de gravité. Jésus est l’équilibre de ma vie. J’ai choisi d’avancer avec lui. Je me fie à lui et à son élan pour garder, dans la marche, mon centre de gravité. Il me précède et permet d’affronter les pierres du chemin sans perdre pied. Aucune nouveauté ne m’effraye, ni ne me fait vaciller. Non seulement je n’ai pas peur, mais j’apprends à vivre aujourd’hui dans la joie de la renaissance constante.

Paraboles et miracles

25 septembre 2012